[Web] The Get Down (série - 2016)
Posté : 31 août 2016 10:23
Pour ne pas être en reste, j'ai regardé hier soir le pilote de la série dont tout le monde parle en ce moment : "THE GET DOWN".
Première remarque qui vient tout de suite à l'esprit, esthétiquement, c'est plutôt bien foutu et ça restera bien là certainement le point fort principal de cette saga.
J'ai par contre plus de mal avec la réalisation, notamment sur les scènes d'action qui souffrent des défaut inhérents aux productions clippées d'aujourd'hui. Je trouve que ça vient nuire ici à la crédibilité du propos : j'aurais préféré plus de sobriété et moins d'effets de caméra faciles.
Sinon au niveau de l'intrigue, ça part un peu dans tous les sens et du coup on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer. Il y a surtout pleins de petites références culturelles à décoder, à la manière d'un roman de George Pelecanos, ça rend l'ensemble assez ludique à visionner.
On sent que les gars ont passés des heures à visionner des documentaires sur le Bronx des années 70. La scène du terrain vague reprend par exemple la composition d'un célèbre cliché d'époque sur les gangs. C'est bien là toute l'imagerie des films "Flyin' Cut Sleeves", "80 Blocks from Tiffany" et "Ain't Gonna Eat My Mind" qui a été épluchée dans ses moindres détails. Le look des "Savage Lords" ayant quand à lui été calqué sur les mythiques "Savage Skulls".
On a droit ensuite à un long passage en boite de nuit, ambiance blaxploitation obligée avec des pimps qui évoquent Nicky Barnes en se trémoussant sur du disco.
Il y a bien sur aussi la bande son résolument vintage qui s'étend du funk d'Earth Wind & Fire jusqu'au sample de Lalo Schifrin lors d'une apparition du Shaolin Fantastic.
Autre référence qui saute à la figure, le personnage latino de Mylene Cruz a clairement été inspiré par Irene Cara dans les fictions seventies "Aaron Loves Angela" et "Sparkle". C'est la comédienne qui pour l'instant, au niveau crédibilité, tire le mieux je trouve son épingle du jeu, ses partenaires masculins manquant singulièrement de charisme. Le jeune premier de service, incarné par Justice Smith, est dans ce premier épisode particulièrement transparent, peut être pour mieux coller à son personnage d'adolescent timide appeler à se transcender par la suite. Dans les seconds rôles on notera la présence du fils de Will Smith avec son afro bien lustrée. Il a le look de l'emploi mais est ce que ça suffira à combler un certain vide, la suite le dira aussi. Quand au Shaolin Fantastic, qui est le personnage pivot de l'histoire, je trouve qu'il en fait un peu trop des caisses dans le rôle de l'acrobate survitaminé, héros d'une sous intrigue crétine dédiée à la quête d'un vinyle rare dont je passe les détails...
Je suis également un peu moins fan de la partie dédiée à la naissance du hip hop qui se situe dans l'épilogue du pilote et qui je trouve sonne assez toc, un peu trop romancée pour faire véridique. Dans la scène finale qui se passe sur les toits, il y a ici un côté un peu glamour, un peu gentillet, pour ne pas dire un peu nunuche qui peut limite agacer. Sans doute dicté par un cahier des charges qui lui imposait de rester avant tout un pur produit de divertissement grand public, "The Get Down" peut donc souffrir de cet état de fait.
Quoi qu'il en soit je reste tout de même assez curieux de voir comment va évoluer cette série plutôt soignée au fil de ces épisodes. To be continued...
Première remarque qui vient tout de suite à l'esprit, esthétiquement, c'est plutôt bien foutu et ça restera bien là certainement le point fort principal de cette saga.
J'ai par contre plus de mal avec la réalisation, notamment sur les scènes d'action qui souffrent des défaut inhérents aux productions clippées d'aujourd'hui. Je trouve que ça vient nuire ici à la crédibilité du propos : j'aurais préféré plus de sobriété et moins d'effets de caméra faciles.
Sinon au niveau de l'intrigue, ça part un peu dans tous les sens et du coup on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer. Il y a surtout pleins de petites références culturelles à décoder, à la manière d'un roman de George Pelecanos, ça rend l'ensemble assez ludique à visionner.
On sent que les gars ont passés des heures à visionner des documentaires sur le Bronx des années 70. La scène du terrain vague reprend par exemple la composition d'un célèbre cliché d'époque sur les gangs. C'est bien là toute l'imagerie des films "Flyin' Cut Sleeves", "80 Blocks from Tiffany" et "Ain't Gonna Eat My Mind" qui a été épluchée dans ses moindres détails. Le look des "Savage Lords" ayant quand à lui été calqué sur les mythiques "Savage Skulls".
On a droit ensuite à un long passage en boite de nuit, ambiance blaxploitation obligée avec des pimps qui évoquent Nicky Barnes en se trémoussant sur du disco.
Il y a bien sur aussi la bande son résolument vintage qui s'étend du funk d'Earth Wind & Fire jusqu'au sample de Lalo Schifrin lors d'une apparition du Shaolin Fantastic.
Autre référence qui saute à la figure, le personnage latino de Mylene Cruz a clairement été inspiré par Irene Cara dans les fictions seventies "Aaron Loves Angela" et "Sparkle". C'est la comédienne qui pour l'instant, au niveau crédibilité, tire le mieux je trouve son épingle du jeu, ses partenaires masculins manquant singulièrement de charisme. Le jeune premier de service, incarné par Justice Smith, est dans ce premier épisode particulièrement transparent, peut être pour mieux coller à son personnage d'adolescent timide appeler à se transcender par la suite. Dans les seconds rôles on notera la présence du fils de Will Smith avec son afro bien lustrée. Il a le look de l'emploi mais est ce que ça suffira à combler un certain vide, la suite le dira aussi. Quand au Shaolin Fantastic, qui est le personnage pivot de l'histoire, je trouve qu'il en fait un peu trop des caisses dans le rôle de l'acrobate survitaminé, héros d'une sous intrigue crétine dédiée à la quête d'un vinyle rare dont je passe les détails...
Je suis également un peu moins fan de la partie dédiée à la naissance du hip hop qui se situe dans l'épilogue du pilote et qui je trouve sonne assez toc, un peu trop romancée pour faire véridique. Dans la scène finale qui se passe sur les toits, il y a ici un côté un peu glamour, un peu gentillet, pour ne pas dire un peu nunuche qui peut limite agacer. Sans doute dicté par un cahier des charges qui lui imposait de rester avant tout un pur produit de divertissement grand public, "The Get Down" peut donc souffrir de cet état de fait.
Quoi qu'il en soit je reste tout de même assez curieux de voir comment va évoluer cette série plutôt soignée au fil de ces épisodes. To be continued...