Bobbi Humphrey - Blacks And Blues
Posté : 17 juin 2011 00:43
LES FRERES MIZELL ET LE CHANT DES VOYELLES
Bobbi Humphrey – Blacks And Blues (Blue Note BN-LA142-G, 1974)
Titres
A1 Chicago, Damn 6:44
A2 Harlem River Drive 7:24
A3 Just A Love Child 8:21
B1 Blacks And Blues 4:30
B2 Jasper Country Man 5:16
B3 Baby's Gone 8:47
Crédits
Bobbi Humphrey : flûte, chant principal
Chuck Rainey : basse
Ron Brown : basse
Fonce Mizell : clavinet
King Errison : congas
Harvey Mason : batterie
Jerry Peters : piano électrique [Fender Rhodes]
David T. Walker : guitare
John Rowin : guitare
Stephanie Spruill : percussions
Fred Perren : synthétiseur [Arp]
Fonce Mizell : trompette
Arrangements, Compositeur : Larry Mizell
Producteurs : Chuck Davis, Larry Mizell
Bobbi Humphrey est une sacrée chanceuse, à la sortie de l'école, elle se fait remarquer par Dizzy Gillespie qui la fait monter sur New York. Là, dès le 3ème gig, elle accompagne (Sir) Duke Ellington.
Elle commence à enregistrer en 1971 chez Blue Note (pas rien), en étant la première artiste féminine à signer sur ce label. On la nomme par la suite "First Lady of Flute" carrément. Quelle chance !
Mais ce n'est encore rien à coté de sa rencontre avec les Mizell Brothers, avec qui elle va enregistrer 3 disques, et autant de Perles Absolues.
"Blacks And Blues" (1973) est son premier disque produit par les frères Mizell et son troisième sur Blue Note.
La face "A" est encore un chef d’œuvre (cela devient une habitude chez les frangins).
Elle s'ouvre sur "Chicago Damn" : on ne dira jamais assez comment Larry et Fonce savent créer des atmosphères, des ambiances délétères sur des grooves poisseux, la "Ville Blanche" se métamorphosant ici en véritable "Cité des Dangers" à l'écoute de ces bruits de blizzards glaciaux dès l'introduction.
Et sur ce groove "cinématique" les frangins collent leurs envolées lyriques, leurs aspirations : là, Bobbi en profite pour nous montrer tout son art de la flûte, tout ceci se finissant par un vieux solo de synthés "vintage" (faut pas être nostalgique) et les chœurs chantonnant "Chicago damn, Chicago damn...".
C'est suivi par "Harlem River Drive" : le classique instantané, une tuerie sans nom... et Bobbi, poussée par ce groove d'enfer, aurait pu nous faire le coup "je sors mes tripes, et comment je le fais bien" et bien que nenni, Bobbi elle est trop classe, tout est dans la retenue, dans un lyrisme imprégné de "classicisme", avec une montée en crescendo ou les synthés (toujours) vintage, les chœurs s'invitent dans la danse... et la sirène finale rappelant que tout se passe à Harlem. Terminus.
"Just a Love Child" est une ballade langoureuse ou pour la première fois Bobbi s'essaye à chanter (certaines mauvaises langues la préfèrent dans l'usage de la flûte), ce qu'il faut retenir c'est le duo entre le solo de flûte au son bien rond et les chœurs masculins renversants qui en sont le contrepoint.
La face "B" commence très fort par le titre éponyme, encore un autre groove insidieux où solo de flûte cristalline et chœurs divins s'entremêlent.
Suivi du morceau funky du disque "Jasper Country Man".
Le dernier morceau "Baby's Gone" se présente, lui, comme une suite atmosphérique au groove léger, équivalent au premier titre.
Finalement c'est le premier chef d’œuvre de notre amie Bobbi, je vous avais bien dit qu" elle avait de la chance !
Note: 6 stars / 6
Chicago, Damn :
Harlem River Drive :
Just A Love Child :
Blacks and Blues :
Jasper Country Man :
Baby's Gone :
Bobbi Humphrey – Blacks And Blues (Blue Note BN-LA142-G, 1974)
Titres
A1 Chicago, Damn 6:44
A2 Harlem River Drive 7:24
A3 Just A Love Child 8:21
B1 Blacks And Blues 4:30
B2 Jasper Country Man 5:16
B3 Baby's Gone 8:47
Crédits
Bobbi Humphrey : flûte, chant principal
Chuck Rainey : basse
Ron Brown : basse
Fonce Mizell : clavinet
King Errison : congas
Harvey Mason : batterie
Jerry Peters : piano électrique [Fender Rhodes]
David T. Walker : guitare
John Rowin : guitare
Stephanie Spruill : percussions
Fred Perren : synthétiseur [Arp]
Fonce Mizell : trompette
Arrangements, Compositeur : Larry Mizell
Producteurs : Chuck Davis, Larry Mizell
Bobbi Humphrey est une sacrée chanceuse, à la sortie de l'école, elle se fait remarquer par Dizzy Gillespie qui la fait monter sur New York. Là, dès le 3ème gig, elle accompagne (Sir) Duke Ellington.
Elle commence à enregistrer en 1971 chez Blue Note (pas rien), en étant la première artiste féminine à signer sur ce label. On la nomme par la suite "First Lady of Flute" carrément. Quelle chance !
Mais ce n'est encore rien à coté de sa rencontre avec les Mizell Brothers, avec qui elle va enregistrer 3 disques, et autant de Perles Absolues.
"Blacks And Blues" (1973) est son premier disque produit par les frères Mizell et son troisième sur Blue Note.
La face "A" est encore un chef d’œuvre (cela devient une habitude chez les frangins).
Elle s'ouvre sur "Chicago Damn" : on ne dira jamais assez comment Larry et Fonce savent créer des atmosphères, des ambiances délétères sur des grooves poisseux, la "Ville Blanche" se métamorphosant ici en véritable "Cité des Dangers" à l'écoute de ces bruits de blizzards glaciaux dès l'introduction.
Et sur ce groove "cinématique" les frangins collent leurs envolées lyriques, leurs aspirations : là, Bobbi en profite pour nous montrer tout son art de la flûte, tout ceci se finissant par un vieux solo de synthés "vintage" (faut pas être nostalgique) et les chœurs chantonnant "Chicago damn, Chicago damn...".
C'est suivi par "Harlem River Drive" : le classique instantané, une tuerie sans nom... et Bobbi, poussée par ce groove d'enfer, aurait pu nous faire le coup "je sors mes tripes, et comment je le fais bien" et bien que nenni, Bobbi elle est trop classe, tout est dans la retenue, dans un lyrisme imprégné de "classicisme", avec une montée en crescendo ou les synthés (toujours) vintage, les chœurs s'invitent dans la danse... et la sirène finale rappelant que tout se passe à Harlem. Terminus.
"Just a Love Child" est une ballade langoureuse ou pour la première fois Bobbi s'essaye à chanter (certaines mauvaises langues la préfèrent dans l'usage de la flûte), ce qu'il faut retenir c'est le duo entre le solo de flûte au son bien rond et les chœurs masculins renversants qui en sont le contrepoint.
La face "B" commence très fort par le titre éponyme, encore un autre groove insidieux où solo de flûte cristalline et chœurs divins s'entremêlent.
Suivi du morceau funky du disque "Jasper Country Man".
Le dernier morceau "Baby's Gone" se présente, lui, comme une suite atmosphérique au groove léger, équivalent au premier titre.
Finalement c'est le premier chef d’œuvre de notre amie Bobbi, je vous avais bien dit qu" elle avait de la chance !
Note: 6 stars / 6
Chicago, Damn :
Harlem River Drive :
Just A Love Child :
Blacks and Blues :
Jasper Country Man :
Baby's Gone :