Weldon Irvine – Cosmic Vortex (Justice Divine)
Funky admins : funkiness, Wonder B, silverfox
Weldon Irvine – Cosmic Vortex (Justice Divine)
Weldon Irvine – Cosmic Vortex (Justice Divine) (RCA Victor APL1-0703, 1974)
Titres
A1 Love Your Brother 5:15
Ojuleba : chœurs
Bob Cranshaw : basse
Bud Johnson, Jr. : bongos
Wesley 'Gator' Watson : batterie
Weldon Irvine : piano électrique
Bill Barnwell : flûte
Guitar – Henry Grate, Jr.
Napoleon Revels : percussions
Gene Jefferson : saxophone ténor
Jimmy Owens, Roy Roman : trompette
Nalo : chant, choeurs
A2 Walk That Walk; Talk That Talk 7:50
Gordon Edwards : basse
Bud Johnson, Jr. : congas
Jim Young : batterie
Weldon Irvine : piano électrique, clavinet, saxophone soprano
Bill Barnwell : flûte
Cornell Dupree : guitare
Napoleon Revels : percussions
Everett 'Blood' Hollins : soliste trompette 1er solo
Jimmy Owens : soliste trompette second solo
A3 Love Jones 4:11
George Murray : basse
Weldon Irvine : clavinet, orgue, chant
Bud Johnson, Jr. : congas
Wesley 'Gator' Watson : batterie
Henry Grate, Jr. : guitare
Napoleon Revels : percussions
Nalo, Ojuleba : chant
A4 I'll Name It Tomorrow 2:50
Bob Cranshaw : basse
Weldon Irvine : clavinet, orgue, tambourin
Wesley 'Gator' Watson : batterie
Henry Grate, Jr. : guitare
B1 Cosmic Vortex (Justice Divine) 8:45
Bob Cranshaw : basse
Lenny White : batterie
Weldon Irvine : piano électrique, clavinet
Bill Barnwell : flûte alto
Joe Caro : guitare
Everett 'Blood' Hollins : trompette
B2 Quiet (In Memory Of Duke Ellington) 5:06
Bob Cranshaw : basse
Bill Barnwell : flûte alto, flûte
Weldon Irvine : piano électrique, piano, mélodica, triangle
B3 Let Yourself Be Free 4:30
Bob Cranshaw : basse
Bud Johnson, Jr. : congas
Howard Grate : cloche
Chipper Lyles : batterie
Weldon Irvine : piano électrique, piano, orgue
Bill Barnwell : flûte
Napoleon Revels : percussions
Gene Jefferson : saxophone ténor
Everett 'Blood' Hollins, Jimmy Owens, Roy Roman : trompette
B4 Love Your Brother (Sanctified Version) 1:30
Bob Cranshaw : basse
Weldon Irvine : clavinet, piano
Wesley 'Gator' Watson : batterie
Everett 'Blood' Hollins : trompette, chant
Nalo, Ojuleba : chant
Produit, arrangé, dirigé, composé par Weldon Irvine
Weldon Irvine, un cas discret dans la petite dimension du jazz Funk à consonance mystique.
Originaire de l'état de Virginie, ce musicien se penche sur les claviers dès son plus jeune âge, Piano Wurlitzer, Moog, Hammond sans oublier les autres, tous y passent. C'est dans les 60's, on ne sait plus quand exactement, que Weldon s'engouffre dans la jungle New Yorkaise, et y intègre l'orchestre de Nina Simone, et y gagne le respect de ses confrères. A force de faire preuve de talent, il finit par occuper le fauteuil tant convoité de chef d'orchestre, puis il en profite pour écrire un hymne le « To Be Young, Gifted and Black ».
Ce titre militant pour l'égalité des droits civiques, devient lors d'une prestation dantesque donnée par Nina Simone, un pamphlet contre l'establishment ségrégationniste des USA.
Weldon entame alors un marathon d'écriture, qui aboutit à l'éclosion d'un beau bouquet de chansons, des classiques en devenir qui fourniront de la matière pour les Stevie Wonder, Donny Hathaway ainsi que la grande Aretha Franklin.
Avec les 70's, il s'acoquine avec la crème des musiciens jazz de la côte Est, Randy Brecker (Brecker Brothers), Billy Cobham, Bennie Maupin (Headhunters) et Don Blackman seront de la partie.
C'est dans cette période qu'éclot le gros de son œuvre, car sur presque une décennie Irvine dessine un futur doré pour le jazz funk.
Cet artiste, bien dans son temps, fusionne le jazz cuivré, les rythmes chaloupés Latin, puis la mesure binaire et implacable du funk, ce que l'on peut qualifier de « proto acid jazz ».
1972 C'est sur son label Nodlew, que Liberated Brother intègre les bacs, suivi l'année suivante par l'énigmatique Time Capsule.
Conscient du potentiel de l'artiste, la compagnie de disque RCA (Record Company of American) lui offre l'opportunité de graver trois grands disques cosmiques : Cosmic Vortex, Spirit Man et Simbad, comprenant leur lots de titres funky bien sentis.
Cette trilogie magique, fournira le backbeat d'une brochette d'artistes rap (Boogie Down Production, A Tribe Called Quest) très engagés politiquement et prônant le retour vers une conscience épurée.
Cosmic Vortex reste un LP visionnaire, les textes de Weldon préfigurent la rythmique linguistique du hip hop, car sur les deux titres chantés de la galette, les vers sont construit en rimes.
Dans sa ligne de mire, la politique inégalitaire du pouvoir des USA, le pousse à approfondir puis à étoffer sa vision de la condition de la communauté afro américaine.
Des valeurs, il en a à revendre, le morceau d'ouverture « Love Your Brother », inspire le respect, le second titre lui stimule l'esprit et le corps par un rythme dansant à souhait, une bonne manière de faire l'apologie de l'effort physique. Car en effet son intitulé en dit très long « Walk That Walk, Talk That Talk ».
Mais c'est sur la deuxième face, que l'on retrouve un nom familier, Lenny White (batteur pour Miles Davis), et la longue suite « Cosmic Vortex » qui fusionne jazz et aventure rock.
Les doigts d'Irvine s'agitent savamment sur ses claviers, la flûte siffle des notes obsédantes puis la guitare débridée, lâche de longs soli acides, l'ombre de Miles n'est pas loin.
Comme épuisé par cet effort gargantuesque, les musiciens se laissent doucement aller sur le titre suivant, en jouant une balade en forme d'hommage au maitre Duke Ellington, Quiet.
Afin de réveiller l'auditeur engourdi, les deux dernières plages de la galette, enfilent pour la première le costume bariolé de la musique Latine, tandis que la seconde reprend le message principal « Love Your Brother » sous un fond percutant.
Cette alternance entre les styles, montre à l'auditeur la maîtrise du maitre des lieux, Irvine brille sur tous les registres, délivrant un message gorgé de respect, l'artiste crée un univers à la fois intemporel, puis énumère toutes les incarnations de l'expression sonore de tout un pan de la société dite « minoritaire ». Bref dire que le noir est beau, reste une métaphore juste, car dans le contexte d'une telle œuvre, le respect de l'autre demeure primordial!
Love Your Brother
Walk That Walk; Talk That Talk
Love Jones
Titres
A1 Love Your Brother 5:15
Ojuleba : chœurs
Bob Cranshaw : basse
Bud Johnson, Jr. : bongos
Wesley 'Gator' Watson : batterie
Weldon Irvine : piano électrique
Bill Barnwell : flûte
Guitar – Henry Grate, Jr.
Napoleon Revels : percussions
Gene Jefferson : saxophone ténor
Jimmy Owens, Roy Roman : trompette
Nalo : chant, choeurs
A2 Walk That Walk; Talk That Talk 7:50
Gordon Edwards : basse
Bud Johnson, Jr. : congas
Jim Young : batterie
Weldon Irvine : piano électrique, clavinet, saxophone soprano
Bill Barnwell : flûte
Cornell Dupree : guitare
Napoleon Revels : percussions
Everett 'Blood' Hollins : soliste trompette 1er solo
Jimmy Owens : soliste trompette second solo
A3 Love Jones 4:11
George Murray : basse
Weldon Irvine : clavinet, orgue, chant
Bud Johnson, Jr. : congas
Wesley 'Gator' Watson : batterie
Henry Grate, Jr. : guitare
Napoleon Revels : percussions
Nalo, Ojuleba : chant
A4 I'll Name It Tomorrow 2:50
Bob Cranshaw : basse
Weldon Irvine : clavinet, orgue, tambourin
Wesley 'Gator' Watson : batterie
Henry Grate, Jr. : guitare
B1 Cosmic Vortex (Justice Divine) 8:45
Bob Cranshaw : basse
Lenny White : batterie
Weldon Irvine : piano électrique, clavinet
Bill Barnwell : flûte alto
Joe Caro : guitare
Everett 'Blood' Hollins : trompette
B2 Quiet (In Memory Of Duke Ellington) 5:06
Bob Cranshaw : basse
Bill Barnwell : flûte alto, flûte
Weldon Irvine : piano électrique, piano, mélodica, triangle
B3 Let Yourself Be Free 4:30
Bob Cranshaw : basse
Bud Johnson, Jr. : congas
Howard Grate : cloche
Chipper Lyles : batterie
Weldon Irvine : piano électrique, piano, orgue
Bill Barnwell : flûte
Napoleon Revels : percussions
Gene Jefferson : saxophone ténor
Everett 'Blood' Hollins, Jimmy Owens, Roy Roman : trompette
B4 Love Your Brother (Sanctified Version) 1:30
Bob Cranshaw : basse
Weldon Irvine : clavinet, piano
Wesley 'Gator' Watson : batterie
Everett 'Blood' Hollins : trompette, chant
Nalo, Ojuleba : chant
Produit, arrangé, dirigé, composé par Weldon Irvine
Weldon Irvine, un cas discret dans la petite dimension du jazz Funk à consonance mystique.
Originaire de l'état de Virginie, ce musicien se penche sur les claviers dès son plus jeune âge, Piano Wurlitzer, Moog, Hammond sans oublier les autres, tous y passent. C'est dans les 60's, on ne sait plus quand exactement, que Weldon s'engouffre dans la jungle New Yorkaise, et y intègre l'orchestre de Nina Simone, et y gagne le respect de ses confrères. A force de faire preuve de talent, il finit par occuper le fauteuil tant convoité de chef d'orchestre, puis il en profite pour écrire un hymne le « To Be Young, Gifted and Black ».
Ce titre militant pour l'égalité des droits civiques, devient lors d'une prestation dantesque donnée par Nina Simone, un pamphlet contre l'establishment ségrégationniste des USA.
Weldon entame alors un marathon d'écriture, qui aboutit à l'éclosion d'un beau bouquet de chansons, des classiques en devenir qui fourniront de la matière pour les Stevie Wonder, Donny Hathaway ainsi que la grande Aretha Franklin.
Avec les 70's, il s'acoquine avec la crème des musiciens jazz de la côte Est, Randy Brecker (Brecker Brothers), Billy Cobham, Bennie Maupin (Headhunters) et Don Blackman seront de la partie.
C'est dans cette période qu'éclot le gros de son œuvre, car sur presque une décennie Irvine dessine un futur doré pour le jazz funk.
Cet artiste, bien dans son temps, fusionne le jazz cuivré, les rythmes chaloupés Latin, puis la mesure binaire et implacable du funk, ce que l'on peut qualifier de « proto acid jazz ».
1972 C'est sur son label Nodlew, que Liberated Brother intègre les bacs, suivi l'année suivante par l'énigmatique Time Capsule.
Conscient du potentiel de l'artiste, la compagnie de disque RCA (Record Company of American) lui offre l'opportunité de graver trois grands disques cosmiques : Cosmic Vortex, Spirit Man et Simbad, comprenant leur lots de titres funky bien sentis.
Cette trilogie magique, fournira le backbeat d'une brochette d'artistes rap (Boogie Down Production, A Tribe Called Quest) très engagés politiquement et prônant le retour vers une conscience épurée.
Cosmic Vortex reste un LP visionnaire, les textes de Weldon préfigurent la rythmique linguistique du hip hop, car sur les deux titres chantés de la galette, les vers sont construit en rimes.
Dans sa ligne de mire, la politique inégalitaire du pouvoir des USA, le pousse à approfondir puis à étoffer sa vision de la condition de la communauté afro américaine.
Des valeurs, il en a à revendre, le morceau d'ouverture « Love Your Brother », inspire le respect, le second titre lui stimule l'esprit et le corps par un rythme dansant à souhait, une bonne manière de faire l'apologie de l'effort physique. Car en effet son intitulé en dit très long « Walk That Walk, Talk That Talk ».
Mais c'est sur la deuxième face, que l'on retrouve un nom familier, Lenny White (batteur pour Miles Davis), et la longue suite « Cosmic Vortex » qui fusionne jazz et aventure rock.
Les doigts d'Irvine s'agitent savamment sur ses claviers, la flûte siffle des notes obsédantes puis la guitare débridée, lâche de longs soli acides, l'ombre de Miles n'est pas loin.
Comme épuisé par cet effort gargantuesque, les musiciens se laissent doucement aller sur le titre suivant, en jouant une balade en forme d'hommage au maitre Duke Ellington, Quiet.
Afin de réveiller l'auditeur engourdi, les deux dernières plages de la galette, enfilent pour la première le costume bariolé de la musique Latine, tandis que la seconde reprend le message principal « Love Your Brother » sous un fond percutant.
Cette alternance entre les styles, montre à l'auditeur la maîtrise du maitre des lieux, Irvine brille sur tous les registres, délivrant un message gorgé de respect, l'artiste crée un univers à la fois intemporel, puis énumère toutes les incarnations de l'expression sonore de tout un pan de la société dite « minoritaire ». Bref dire que le noir est beau, reste une métaphore juste, car dans le contexte d'une telle œuvre, le respect de l'autre demeure primordial!
Love Your Brother
Walk That Walk; Talk That Talk
Love Jones
Weldon Irvine Cosmic Vortex, la justice divine.
Le break percu avec trompette et flûte sur le morceau 1 est terrible.
Walk That Walk... est vraiment excellent, le rythme, la flûte mais aussi les trompettes et le final du Rhodes! J'avais complètement oublié que Jimmy Owens jouait sur cet album. Les parties de Clavinet sur ce LP sont très bonnes, I'll Name It Tomorrow ferait une très bonne bande son en plus. Cosmic Vortex assure méchament aussi, gros guitar solo. Les autress morceaux en-dessous pour moi bien que très bons.
Très belle chronique pour un très bon album, bien dense, super orchestration, merci groovologue et bien vu!
Walk That Walk... est vraiment excellent, le rythme, la flûte mais aussi les trompettes et le final du Rhodes! J'avais complètement oublié que Jimmy Owens jouait sur cet album. Les parties de Clavinet sur ce LP sont très bonnes, I'll Name It Tomorrow ferait une très bonne bande son en plus. Cosmic Vortex assure méchament aussi, gros guitar solo. Les autress morceaux en-dessous pour moi bien que très bons.
Très belle chronique pour un très bon album, bien dense, super orchestration, merci groovologue et bien vu!
Weldon Irvine Cosmic Vortex, la justice divine.
Merci pour la découverte Groovologue, reçu en CD le 25 octobre( réedition 2011 ). Seul peut-être le titre "Quiet", aux arrangements classiques me laisse indifférent.
Un artiste, pour ma part, jusqu'à aujourdhui méconnu, l'erreur est desormais reparée...
Un artiste, pour ma part, jusqu'à aujourdhui méconnu, l'erreur est desormais reparée...
Weldon Irvine Cosmic Vortex, la justice divine.
Un artiste qui est parfois difficilement cernable, comme tu l'écris, il est parfois mystique, le Cosmic Vortex est excellent. Super chronique.
ps: In Harmony (1974 sur Stata East) est aussi une très bonne production de sa part avec en particulier "Fat Mouth".
Tous ses albums sont en général bien chaud à gauler en original.
ps: In Harmony (1974 sur Stata East) est aussi une très bonne production de sa part avec en particulier "Fat Mouth".
Tous ses albums sont en général bien chaud à gauler en original.
Weldon Irvine Cosmic Vortex, la justice divine.
Grande chronique qui donne envie d'écouter, de se vautrer dans l'oeuvre Weldon Irvine.
Il mérite que l'on commente toute sa discographie ... en passant par Sinbad ( qui irait bien dans le monde des Mille et Une Nuits avec ceci) mon album préféré car le plus soul :
Devinette ? :
I love You:
Il mérite que l'on commente toute sa discographie ... en passant par Sinbad ( qui irait bien dans le monde des Mille et Une Nuits avec ceci) mon album préféré car le plus soul :
Devinette ? :
I love You:
Weldon Irvine Cosmic Vortex, la justice divine.
Il existe sept albums, du monsieur pour les 70's... Et oui Rev Pop, les autres LPs pour Rca restent somptueux... Bien que sur la longueur, il y ait un peu de remplissage sur les albums, il existe un Best Of
sur le label Cool note music, qui réunit la crème groovy de l'artiste.
Eh oui j'oubliais la B.O. du film Blaxploitation, où Irvine laisse un morceau à la postérité
sur le label Cool note music, qui réunit la crème groovy de l'artiste.
Eh oui j'oubliais la B.O. du film Blaxploitation, où Irvine laisse un morceau à la postérité
- funkiness
- Site Admin
Weldon Irvine - Cosmic Vortex (Justice Divine)
"Walk That Walk, Talk That Talk" est ensorcelant, the perfect groove !
funkiness brings you funk and happiness
Weldon Irvine - Cosmic Vortex (Justice Divine)
funkiness, avec cet artiste, tu risques d'être agréablement surpris, tant son oeuvre reste dense, puis la qualité constante... C'est simple, dans chacun de ses LPs, tu as droit à un titre ultra groovy et furieusement catchy... Donc tu peux investir sans danger!
Weldon Irvine - Cosmic Vortex (Justice Divine)
Tu m'aurais étonné en disant le contraire Révérend! LOL
Sworn to fun
Loyal to none
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