The O'Jays - Back Stabbers
Posté : 07 nov. 2011 20:04
The O'Jays : Back Stabbers, coup de poignard dans le dos
The O'Jays - Back Stabbers (Philadelphia International Records KZ 31712, 1972)
Titres
A1 When The World's At Peace 5:21
A2 Back Stabbers 3:07
A3 Who Am I 5:14
A4 (They Call Me) Mr. Lucky 3:20
A5 Time To Get Down 2:53
B1 992 Arguments 6:09
B2 Listen To The Clock On The Wall 3:48
B3 Shiftless, Shady, Jealous Kind Of People 3:36
B4 Sunshine 3:42
B5 Love Train 2:59
Crédits
Eddie Levert : chant
Walter Williams : chant
William Powell : chant
Ronnie Baker : basse
Bobby Eli : guitare
Norman Harris : guitare
Roland Chambers : guitare
Earl Young : batterie
Larry Washington : congas, bongos
Leon Huff : piano
Leonard Pakula : orgue
Vince Montana : vibraphone
Don Renaldo And His Strings And Horns : cordes et cuivres
Arrangements : Bobby Martin (A5, B2, B5), Leonard Pakula (A1), Norman Harris (A3), Ronnie Baker (A4), Thom Bell (A2, B1, B3, B4)
Production : Sigler (A1, A3, B4), Gamble-Huff
Comme bien des groupes de leur génération, ce trio mythique de la musique afro américaine puise son inspiration dans la soul vocale des 60's, puis le Doo wop des 50's.
Initialement formé à la fin des 50's dans un bled paumé de l'Ohio, ce quintet composé de Eddie Levert, Walter Williams, William Powell, Bill Isles, et de Bobby Massey prend forme entre les murs d'une école : la Mc Kinley High School de Canton Usa.
Naturellement influencé par Franky Lymon and his Teenagers, les faux frères O'Jays chantent à tue tête des thèmes innocents.
Après le sérieux écrémage de son personnel, la chorale se mue en trio, sa formule définitive, puis grave sa première galette en 1961, sous le patronyme de The Mascots.
Un DJ Eddie O'jay les programme régulièrement dans son show, ne tardant pas à décrocher un petit succès, Eddie, Walter et William adoptent le nom de leur bienfaiteur en guise de nom de scène, les O'jays sont nés officiellement.
Dix années passent, les trois compères sautent de label en label, puis s'installent définitivement sur la côte Est à Philadelphie.
Un duo de producteurs locaux, Kenny Gamble & Leon Huff, séduits par la démarche du trio, calque le modèle de la Motown de Detroit, pour créer l'une des principales étiquettes du son de l'Amérique minoritaire, Philadelphia International Records.
Les Ojay's font partie des premières signatures du duo, nous sommes en 71, Gamble et Huff agencent dans leur studio une espèce de soul hybride, imprégnée de musique pop et d'arrangements luxuriants.
La formule du label propose aux auditeurs des rythmes binaires très prononcés, se fracassant sur un mur de violons en cascade, parsemés parfois de cuivres percutants. Les disques PIR impriment sur l'ensemble de la production sonore de l'époque une voie feutrée et soyeuse, puis des signes très distinctifs permettent de cibler la nature propre du travail des producteurs de Philly.
1972, la guerre du Viet Nam vit ses dernières années, le trio édite sa première galette la bien nommée 'Back Stabbers' ( « hypocrite »), le trio culmine sur ce registre de soul Wagnerienne.
Cette musique percutante est servie par des zicos, triés sur le volet, dans les studios l'activité est intense, rien n'est laissé au hasard.
Les producteurs surveillent au millimètre la progression de l'ouvrage, alors que les chanteurs décontractés livrent une immense performance .
La galette propose dix titres, commençons par l'énumération;
Le premier « When The World At Peace » sert de plaidoyer pacifiste, c'est un mid tempo enflammé, très dansant ou les trois voix s'entrecroisent. Des cuivres incisifs perforent la mélodie, une guitare joue trois notes indéfiniment, puis des breaks cassent le ce rythme haletant. C'est le premier clou du spectacle, qui s'annonce captivant.
Le second, Back Stabbers reprend les modèles des canons de la Motown, un perfect soul song, les violons commencent à pointer avec leur notes glissantes et moelleuses, le tempo est élastique, les percussions rythment efficacement cette chanson dont l'esprit reflète bien son côté revanchard puis roublard.
Quatres titres suivent, des ballades et des tempos lents, qui montrent clairement l'orientation musicale des disques PIR, affichant une obsession pour les arrangements d'un certain Bacharach.
Le LP se ferme sur l'un des sommets de la soul millésimé 70's, préfigurant les excès du disco.
[video]www.youtube.com/watch?v=SvsAqkOhI48[/video]
L'entrainant « Love Train » se fait l'apôtre d'une musique fédératrice, qui sans se politiser porte en elle les stigmates d'une période propice à l'émancipation raciale.
Les O'Jays restent avec ce premier effort comme les fers de lance de la soul locale, qui dans l'esprit de Gamble & Huff vise une destinée universelle. PIR, Motown puis Stax symbolisent cet âge d'or.
Ce manifeste vient de s'offrir un lifting complet, via une remasterisation efficace du label anglais Big break records.
Bref un disque à la densité majestueuse, au contenu riche, à acquérir de toute urgence.
Back Stabbers
When The World's At Peace
They Call Me Mr.Lucky
Time To Get Down
Listen To The Clock On The Wall
Shiftless, Shady, Jealous Kind Of People
Sunshine
The O'Jays - Back Stabbers (Philadelphia International Records KZ 31712, 1972)
Titres
A1 When The World's At Peace 5:21
A2 Back Stabbers 3:07
A3 Who Am I 5:14
A4 (They Call Me) Mr. Lucky 3:20
A5 Time To Get Down 2:53
B1 992 Arguments 6:09
B2 Listen To The Clock On The Wall 3:48
B3 Shiftless, Shady, Jealous Kind Of People 3:36
B4 Sunshine 3:42
B5 Love Train 2:59
Crédits
Eddie Levert : chant
Walter Williams : chant
William Powell : chant
Ronnie Baker : basse
Bobby Eli : guitare
Norman Harris : guitare
Roland Chambers : guitare
Earl Young : batterie
Larry Washington : congas, bongos
Leon Huff : piano
Leonard Pakula : orgue
Vince Montana : vibraphone
Don Renaldo And His Strings And Horns : cordes et cuivres
Arrangements : Bobby Martin (A5, B2, B5), Leonard Pakula (A1), Norman Harris (A3), Ronnie Baker (A4), Thom Bell (A2, B1, B3, B4)
Production : Sigler (A1, A3, B4), Gamble-Huff
Comme bien des groupes de leur génération, ce trio mythique de la musique afro américaine puise son inspiration dans la soul vocale des 60's, puis le Doo wop des 50's.
Initialement formé à la fin des 50's dans un bled paumé de l'Ohio, ce quintet composé de Eddie Levert, Walter Williams, William Powell, Bill Isles, et de Bobby Massey prend forme entre les murs d'une école : la Mc Kinley High School de Canton Usa.
Naturellement influencé par Franky Lymon and his Teenagers, les faux frères O'Jays chantent à tue tête des thèmes innocents.
Après le sérieux écrémage de son personnel, la chorale se mue en trio, sa formule définitive, puis grave sa première galette en 1961, sous le patronyme de The Mascots.
Un DJ Eddie O'jay les programme régulièrement dans son show, ne tardant pas à décrocher un petit succès, Eddie, Walter et William adoptent le nom de leur bienfaiteur en guise de nom de scène, les O'jays sont nés officiellement.
Dix années passent, les trois compères sautent de label en label, puis s'installent définitivement sur la côte Est à Philadelphie.
Un duo de producteurs locaux, Kenny Gamble & Leon Huff, séduits par la démarche du trio, calque le modèle de la Motown de Detroit, pour créer l'une des principales étiquettes du son de l'Amérique minoritaire, Philadelphia International Records.
Les Ojay's font partie des premières signatures du duo, nous sommes en 71, Gamble et Huff agencent dans leur studio une espèce de soul hybride, imprégnée de musique pop et d'arrangements luxuriants.
La formule du label propose aux auditeurs des rythmes binaires très prononcés, se fracassant sur un mur de violons en cascade, parsemés parfois de cuivres percutants. Les disques PIR impriment sur l'ensemble de la production sonore de l'époque une voie feutrée et soyeuse, puis des signes très distinctifs permettent de cibler la nature propre du travail des producteurs de Philly.
1972, la guerre du Viet Nam vit ses dernières années, le trio édite sa première galette la bien nommée 'Back Stabbers' ( « hypocrite »), le trio culmine sur ce registre de soul Wagnerienne.
Cette musique percutante est servie par des zicos, triés sur le volet, dans les studios l'activité est intense, rien n'est laissé au hasard.
Les producteurs surveillent au millimètre la progression de l'ouvrage, alors que les chanteurs décontractés livrent une immense performance .
La galette propose dix titres, commençons par l'énumération;
Le premier « When The World At Peace » sert de plaidoyer pacifiste, c'est un mid tempo enflammé, très dansant ou les trois voix s'entrecroisent. Des cuivres incisifs perforent la mélodie, une guitare joue trois notes indéfiniment, puis des breaks cassent le ce rythme haletant. C'est le premier clou du spectacle, qui s'annonce captivant.
Le second, Back Stabbers reprend les modèles des canons de la Motown, un perfect soul song, les violons commencent à pointer avec leur notes glissantes et moelleuses, le tempo est élastique, les percussions rythment efficacement cette chanson dont l'esprit reflète bien son côté revanchard puis roublard.
Quatres titres suivent, des ballades et des tempos lents, qui montrent clairement l'orientation musicale des disques PIR, affichant une obsession pour les arrangements d'un certain Bacharach.
Le LP se ferme sur l'un des sommets de la soul millésimé 70's, préfigurant les excès du disco.
[video]www.youtube.com/watch?v=SvsAqkOhI48[/video]
L'entrainant « Love Train » se fait l'apôtre d'une musique fédératrice, qui sans se politiser porte en elle les stigmates d'une période propice à l'émancipation raciale.
Les O'Jays restent avec ce premier effort comme les fers de lance de la soul locale, qui dans l'esprit de Gamble & Huff vise une destinée universelle. PIR, Motown puis Stax symbolisent cet âge d'or.
Ce manifeste vient de s'offrir un lifting complet, via une remasterisation efficace du label anglais Big break records.
Bref un disque à la densité majestueuse, au contenu riche, à acquérir de toute urgence.
Back Stabbers
When The World's At Peace
They Call Me Mr.Lucky
Time To Get Down
Listen To The Clock On The Wall
Shiftless, Shady, Jealous Kind Of People
Sunshine