Baltic Soul Weekender #6 | Allemagne | 27-29 avril 2012
Posté : 30 avr. 2012 16:38
Oui pour la bière et les saucisses mais il y a eu aussi bien, voire mieux :
C'est chaque année un peu plus fort ! Il y avait cette fois non pas 4 mais 6 dancefloor, au point qu'il en devient difficile de choisir sur lequel aller, même quand on a fixé un programme à l'avance. Ainsi avions-nous décidé d'assister au set de l'extraordinaire Mr Brown samedi à 2h30 du matin... mais voilà que sur un autre dancefloor, un DJ s'est avisé d'aligner une série de boogie qui nous a retenus par les chaînes invisibles du groove (Mystic Merlin, Real Thing, Main Ingredient, etc...). Mieux : après avoir réussi à nous "libérer", nous sommes tombés en route sur un autre dancefloor "fumant" dans tous les sens du terme (avec bar fumeur s'il vous plaît mais sans le moindre nuage de fumée ). Le DJ envoyait des méga groove mi-vintage/mi-remix. Et nous voilà de nouveau prisonniers... Un "Ghetto" de Donny Hathaway qui part subitement en free style totalement dément. C'était à devenir fou.
À 3h15, on arrive enfin chez Mr Brown qui était en train d'allumer la piste comme à son habitude, enchaînant des morceaux d'enfer sur le mode 100% funk. Ce monsieur - qui n'est plus tout jeune - est comme "habité". Il vit intensément son set, lâche des cris au micro, marque le tempo avec des "uhhh" ou des "this is fonk". Et il ne doute de rien puisqu'il n'a pas hésité à faire une séquence "P" avec des titres presque indansables ("I'm never gonna tell it" de Philippe Wynné ou "P-Funk" de Parliament), non sans nous avoir au préalable fracassé avec des morceaux de funk 80 insensés que je n'avais jamais entendus, sans oublier des morceaux assassins de Bar-Kays ("I'll dance"), James Brown ("Dead on it"), et d'autres. Mon DJ préféré, et de loin ! Rentrés dans nos pénates dimanche à 5h04, on avait fait la fermeture croyait-on, mais Fred, qui est allé courir vers 6h00 du mat, a trouvé un dancefloor encore actif, qui le restera jusqu'à 8h30
Côté concerts, on est resté bouche bée devant la performance explosive d'Osaka Monaurail, qui ont failli provoquer une émeute. Jamais je n'avais vu le public du Baltic réclamer un "rappel" avec autant d'insistance et d'énergie, en vain hélas... On a eu droit aux célèbres pas de danse à la JB de Ryo Nakata, particulièrement performant en matière de "mashed potatoes" Parmi les titres joués, "Quick sand" pour attaquer, un "Give it up or turn it a lose" fabuleux, l'inévitable "Tighten up", etc... Comme nous étions au premier rang, le spectacle était d'autant plus impressionnant. Section cuivres, rythmique, chorégraphies, tout était réglé au millimètre. À un moment donné, les "souffleurs" se sont mis à avancer ensemble de façon synchro vers Ryo, une scène outrageusement funky que n'aurait pas reniée le Godfather himself. C'était à hurler. D'ailleurs on a hurlé.
Ann Sexton avait auparavant amorti mon voyage en 3 minutes avec une version magistrale de "You're losing me". J'étais passé dans une autre dimension, corps et âme. Avant elle, le Baltic Soul Orchestra avait exécuté quelques classiques et pas des plus simples ("Getaway" de EWF ou le bouleversant "Ike's mood" d'Isaac Hayes, fallait le faire!), le tout avec force cordes et choristes. Chapeau bas.
Le lendemain soir, Gloria Scott, Leon Ware et Sugarhill Gang nous ont gratifié de quelques moments magiques. Avec en bonus une petite surprise : l'apparition de George McCrae, qui a interprété "Get lifted" et "Rock me baby". C'était très chaud. Quelques duos aussi (Leon Ware avec Omar, puis avec Gloria Scott pour "Why I came to California")
Sugarhill Gang a bien sûr mis le feu en deux secondes chrono, devant un public entièrement conquis. Voir des gamins faire des bonds aux côtés de leurs papas sur "Rappers delight", ça fait vraiment plaisir. Je pourrai dire que j'y étais et que j'ai vu les papy du rap en chair et en os.
Toutes les générations étaient là, même sur le dancefloor, où nous avons vu de fringants sexagénaires blancs avec le groove chevillé au corps à une heure avancée de la nuit
Côté météo, il a fait moins beau que d'habitude mais rien de catastrophique. Le ciel a eu la bonté de faire pleuvoir de nuit seulement et de nous offrir quelques rayons de soleil de jour.
Bref, une édition du Baltic encore une fois mémorable, peut-être même plus que les autres vu la multiplication des dancefloor et la nette amélioration de la qualité du son durant les concerts.
C'est chaque année un peu plus fort ! Il y avait cette fois non pas 4 mais 6 dancefloor, au point qu'il en devient difficile de choisir sur lequel aller, même quand on a fixé un programme à l'avance. Ainsi avions-nous décidé d'assister au set de l'extraordinaire Mr Brown samedi à 2h30 du matin... mais voilà que sur un autre dancefloor, un DJ s'est avisé d'aligner une série de boogie qui nous a retenus par les chaînes invisibles du groove (Mystic Merlin, Real Thing, Main Ingredient, etc...). Mieux : après avoir réussi à nous "libérer", nous sommes tombés en route sur un autre dancefloor "fumant" dans tous les sens du terme (avec bar fumeur s'il vous plaît mais sans le moindre nuage de fumée ). Le DJ envoyait des méga groove mi-vintage/mi-remix. Et nous voilà de nouveau prisonniers... Un "Ghetto" de Donny Hathaway qui part subitement en free style totalement dément. C'était à devenir fou.
À 3h15, on arrive enfin chez Mr Brown qui était en train d'allumer la piste comme à son habitude, enchaînant des morceaux d'enfer sur le mode 100% funk. Ce monsieur - qui n'est plus tout jeune - est comme "habité". Il vit intensément son set, lâche des cris au micro, marque le tempo avec des "uhhh" ou des "this is fonk". Et il ne doute de rien puisqu'il n'a pas hésité à faire une séquence "P" avec des titres presque indansables ("I'm never gonna tell it" de Philippe Wynné ou "P-Funk" de Parliament), non sans nous avoir au préalable fracassé avec des morceaux de funk 80 insensés que je n'avais jamais entendus, sans oublier des morceaux assassins de Bar-Kays ("I'll dance"), James Brown ("Dead on it"), et d'autres. Mon DJ préféré, et de loin ! Rentrés dans nos pénates dimanche à 5h04, on avait fait la fermeture croyait-on, mais Fred, qui est allé courir vers 6h00 du mat, a trouvé un dancefloor encore actif, qui le restera jusqu'à 8h30
Côté concerts, on est resté bouche bée devant la performance explosive d'Osaka Monaurail, qui ont failli provoquer une émeute. Jamais je n'avais vu le public du Baltic réclamer un "rappel" avec autant d'insistance et d'énergie, en vain hélas... On a eu droit aux célèbres pas de danse à la JB de Ryo Nakata, particulièrement performant en matière de "mashed potatoes" Parmi les titres joués, "Quick sand" pour attaquer, un "Give it up or turn it a lose" fabuleux, l'inévitable "Tighten up", etc... Comme nous étions au premier rang, le spectacle était d'autant plus impressionnant. Section cuivres, rythmique, chorégraphies, tout était réglé au millimètre. À un moment donné, les "souffleurs" se sont mis à avancer ensemble de façon synchro vers Ryo, une scène outrageusement funky que n'aurait pas reniée le Godfather himself. C'était à hurler. D'ailleurs on a hurlé.
Ann Sexton avait auparavant amorti mon voyage en 3 minutes avec une version magistrale de "You're losing me". J'étais passé dans une autre dimension, corps et âme. Avant elle, le Baltic Soul Orchestra avait exécuté quelques classiques et pas des plus simples ("Getaway" de EWF ou le bouleversant "Ike's mood" d'Isaac Hayes, fallait le faire!), le tout avec force cordes et choristes. Chapeau bas.
Le lendemain soir, Gloria Scott, Leon Ware et Sugarhill Gang nous ont gratifié de quelques moments magiques. Avec en bonus une petite surprise : l'apparition de George McCrae, qui a interprété "Get lifted" et "Rock me baby". C'était très chaud. Quelques duos aussi (Leon Ware avec Omar, puis avec Gloria Scott pour "Why I came to California")
Sugarhill Gang a bien sûr mis le feu en deux secondes chrono, devant un public entièrement conquis. Voir des gamins faire des bonds aux côtés de leurs papas sur "Rappers delight", ça fait vraiment plaisir. Je pourrai dire que j'y étais et que j'ai vu les papy du rap en chair et en os.
Toutes les générations étaient là, même sur le dancefloor, où nous avons vu de fringants sexagénaires blancs avec le groove chevillé au corps à une heure avancée de la nuit
Côté météo, il a fait moins beau que d'habitude mais rien de catastrophique. Le ciel a eu la bonté de faire pleuvoir de nuit seulement et de nous offrir quelques rayons de soleil de jour.
Bref, une édition du Baltic encore une fois mémorable, peut-être même plus que les autres vu la multiplication des dancefloor et la nette amélioration de la qualité du son durant les concerts.