Jorge Ben & Trio Mocoto - Força Bruta
Posté : 08 mai 2011 15:37
Jorge Ben – Fôrça Bruta (Philips Brazil – R 765.121 L, 1970)
Considéré par beaucoup comme l'album essentiel de Jorge Ben. Un chef d'oeuvre enregistré en compagnie du fameux Trio Mocoto, et publié sur Philips en 1970.
L'album s'ouvre sur "Oba, Lá Vem Ela", peut-être mon morceau préféré de Ben, des arrangements à donner des frissons, une montée en puissance progressive jusqu'au break de guitare à 2:50 qui précède ce final en apothéose où le carioca s'égosille dans un torrent de violons... l'enchaînement avec "Zé canjica" est simplement magique, s'appuyant sur la même rythmique dépouillée, la voix de Jorge, plus fragile et touchante que jamais, scande les paroles "silencio vai embora... me deixa perdão" jusqu'à ce break de percussion à 2:26 qui laisse pantois... la ballade "Domenica domingava..." tombe alors a pic, avec ses arrangements jazzy, pour permettre à l'auditeur de reprendre un temps soit peu ses esprits. La pause n'est pas superflue, car arrive ensuite un autre grand classique du repertoire Benjoresque, "Charles Jr.", avec une fois encore des arrangements de cordes maginifiques, et un break de guitare scotchant à 4:30. La face se conclut sur la samba légère "Pulo, pulo". Au moment de changer de face, on a compris qu'on était face à un authentique album concept.
La magie reprend de plus belle en face B où, après le bon "Apareceu aparecida", apparaît un autre fabuleux classique, le samba - jazzesque "O Telefone Tocou Novamente", sur lequel la voix de Jorge prend sur la fin des accents falsetto pour scander son fameux "que pena que pena" (quel dommage) au milieu d'arrangements encore une fois superbes de cordes et de cuivre. Suit la belle ballade "Mulher Brasileira", puis le seul moment un peu plat de l'album, l'assez quelconque "Terezinha", pour arriver à la conclusion et la chanson titre, "Força bruta", autre samba classique aux arrangements jazzy.
Au total, non pas un album de funk, mais un LP considéré à juste titre par les amateurs comme un monument et un tournant de la samba-soul brésilienne.
Le début des années 70 est sans consteste la période pendant laquelle Jorge Ben aura atteint sa quintessence créative. L'année précédent "Força Bruta" est publié un album éponyme contenant des classiques en pagaille (Take it easy My Brother Charles, Criola, Cadê Tereza, Bebete Vãobora, País Tropical...), et en 1971 et 1972 suivront deux autres LP incontournables, "Negro e lindo" (avec l'ultra compilé "Comanche"), et Ben (avec encore une floppée de classique comme Fio Maravilha, Caramba, ou Taj Mahal).
Pressage français de Força bruta avec la pomme
Oba, Lá Vem Ela
Zé canjica
Domenica Domingava Num Domingo Linda Toda De Branco
Charles Jr.
Pulo, pulo
O Telefone Tocou Novamente
Mulher Brasileira
Força bruta
Considéré par beaucoup comme l'album essentiel de Jorge Ben. Un chef d'oeuvre enregistré en compagnie du fameux Trio Mocoto, et publié sur Philips en 1970.
L'album s'ouvre sur "Oba, Lá Vem Ela", peut-être mon morceau préféré de Ben, des arrangements à donner des frissons, une montée en puissance progressive jusqu'au break de guitare à 2:50 qui précède ce final en apothéose où le carioca s'égosille dans un torrent de violons... l'enchaînement avec "Zé canjica" est simplement magique, s'appuyant sur la même rythmique dépouillée, la voix de Jorge, plus fragile et touchante que jamais, scande les paroles "silencio vai embora... me deixa perdão" jusqu'à ce break de percussion à 2:26 qui laisse pantois... la ballade "Domenica domingava..." tombe alors a pic, avec ses arrangements jazzy, pour permettre à l'auditeur de reprendre un temps soit peu ses esprits. La pause n'est pas superflue, car arrive ensuite un autre grand classique du repertoire Benjoresque, "Charles Jr.", avec une fois encore des arrangements de cordes maginifiques, et un break de guitare scotchant à 4:30. La face se conclut sur la samba légère "Pulo, pulo". Au moment de changer de face, on a compris qu'on était face à un authentique album concept.
La magie reprend de plus belle en face B où, après le bon "Apareceu aparecida", apparaît un autre fabuleux classique, le samba - jazzesque "O Telefone Tocou Novamente", sur lequel la voix de Jorge prend sur la fin des accents falsetto pour scander son fameux "que pena que pena" (quel dommage) au milieu d'arrangements encore une fois superbes de cordes et de cuivre. Suit la belle ballade "Mulher Brasileira", puis le seul moment un peu plat de l'album, l'assez quelconque "Terezinha", pour arriver à la conclusion et la chanson titre, "Força bruta", autre samba classique aux arrangements jazzy.
Au total, non pas un album de funk, mais un LP considéré à juste titre par les amateurs comme un monument et un tournant de la samba-soul brésilienne.
Le début des années 70 est sans consteste la période pendant laquelle Jorge Ben aura atteint sa quintessence créative. L'année précédent "Força Bruta" est publié un album éponyme contenant des classiques en pagaille (Take it easy My Brother Charles, Criola, Cadê Tereza, Bebete Vãobora, País Tropical...), et en 1971 et 1972 suivront deux autres LP incontournables, "Negro e lindo" (avec l'ultra compilé "Comanche"), et Ben (avec encore une floppée de classique comme Fio Maravilha, Caramba, ou Taj Mahal).
Pressage français de Força bruta avec la pomme
Oba, Lá Vem Ela
Zé canjica
Domenica Domingava Num Domingo Linda Toda De Branco
Charles Jr.
Pulo, pulo
O Telefone Tocou Novamente
Mulher Brasileira
Força bruta
