Donald Byrd - Ethiopian Knights
Posté : 13 juin 2011 10:52
Donald Byrd - Ethiopian Knights (Blue Note BST 84380, 1972)
Titres
A1 The Emperor 15:40
A2 Jamie 4:00
B1 The Little Rasti 17:44
Crédits
Donald Byrd : trompette
Wilton Felder : basse
Ed Greene : batterie
David T. Walker (B1) : guitare
Greg Poree (A1, A2) : guitare
Don Peake (A1, A2) : guitare
Joe Sample : orgue
William Henderson : piano électrique
Bobby Hutcherson : vibraphone
Bobbye Porter Hall : congas, tambourin
Harold Land : saxophone ténor
Thurman Green : trombone
Compositeur : Donald Byrd
Ingé son : Rudy Van Gelder
Producteur : George Butler
Paru sur le label Blue Note en 1972, Ethiopian Knights est un splendide album. Si Donald Byrd avait commencé à explorer de fort belle façon le jazz électrique avec les (excellents) albums Electric Byrd et Kofi, ceux-ci étaient encore marqués par le hard-bop et les expériences électriques de Miles Davis période In A Silent Way et Bitches Brew.
Ethiopian Knights marque un tournant, avec un groove funky de plus en plus présent et des solos moins abstraits. Album de transition entre le jazz électrique et le Jazz-Funk, Donald Byrd fonce dorénavant tête baissée dans le groove, produisant en compagnie des Mizell Brothers des albums de jazz-funk qui n'ont pas pris une ride, au point qu'il seront pillés par le mouvement Acid-Jazz.
3 titres composent cet album. Mais quels titres! Si Jamie ne fait qu'à peine 4 minutes, The Emperor dépasse les 15 minutes, quant à The Little Rasti, il dépasse les 17 minutes!
L'album s'ouvre sur une ligne de basse simple mais groovy. The Emperor donne le ton: l'album sera funky!
Basse, batterie, guitare sont là pour poser un méchant groove qui nous prend pour ne plus nous lâcher. Donald Byrd balance des solos superbes, il est économe en notes et laisse respirer le groove, et les solos de piano électrique, vibraphone, sax etc. se succèdent pour faire de ce titre un manifeste du jazz-funk. Voici la tuerie:
Après cette longue plage jazz-funk, Jamie et une respiration sympathique, quoique loin d'être inoubliable:
L'album s'achève avec les 17 minutes de The Little Rasti, qui débute sur un solo de batterie de Ed Green, qui lance ensuite un gros groove que souligne la basse. Arrive un solo de guitare de David Walker qui utilise ensuite la wah-wah, et c'est parti pour près d'un quart d'heure d'un jazz-funk typique du label Blue-Note.
Au final, Donald Byrd a trouvé la combinaison gagnante : il s'agit d'un album brillant, chronologiquement le premier Byrd indispensable aux amateurs de Jazz-funk ou d'Acid-Jazz. Un grand merci donc aux Chevaliers d'Ethiopie pour avoir si bien inspiré Donald Byrd, qui ne va pas en rester là, il va même faire encore plus fort par la suite...
Titres
A1 The Emperor 15:40
A2 Jamie 4:00
B1 The Little Rasti 17:44
Crédits
Donald Byrd : trompette
Wilton Felder : basse
Ed Greene : batterie
David T. Walker (B1) : guitare
Greg Poree (A1, A2) : guitare
Don Peake (A1, A2) : guitare
Joe Sample : orgue
William Henderson : piano électrique
Bobby Hutcherson : vibraphone
Bobbye Porter Hall : congas, tambourin
Harold Land : saxophone ténor
Thurman Green : trombone
Compositeur : Donald Byrd
Ingé son : Rudy Van Gelder
Producteur : George Butler
Paru sur le label Blue Note en 1972, Ethiopian Knights est un splendide album. Si Donald Byrd avait commencé à explorer de fort belle façon le jazz électrique avec les (excellents) albums Electric Byrd et Kofi, ceux-ci étaient encore marqués par le hard-bop et les expériences électriques de Miles Davis période In A Silent Way et Bitches Brew.
Ethiopian Knights marque un tournant, avec un groove funky de plus en plus présent et des solos moins abstraits. Album de transition entre le jazz électrique et le Jazz-Funk, Donald Byrd fonce dorénavant tête baissée dans le groove, produisant en compagnie des Mizell Brothers des albums de jazz-funk qui n'ont pas pris une ride, au point qu'il seront pillés par le mouvement Acid-Jazz.
3 titres composent cet album. Mais quels titres! Si Jamie ne fait qu'à peine 4 minutes, The Emperor dépasse les 15 minutes, quant à The Little Rasti, il dépasse les 17 minutes!
L'album s'ouvre sur une ligne de basse simple mais groovy. The Emperor donne le ton: l'album sera funky!
Basse, batterie, guitare sont là pour poser un méchant groove qui nous prend pour ne plus nous lâcher. Donald Byrd balance des solos superbes, il est économe en notes et laisse respirer le groove, et les solos de piano électrique, vibraphone, sax etc. se succèdent pour faire de ce titre un manifeste du jazz-funk. Voici la tuerie:
Après cette longue plage jazz-funk, Jamie et une respiration sympathique, quoique loin d'être inoubliable:
L'album s'achève avec les 17 minutes de The Little Rasti, qui débute sur un solo de batterie de Ed Green, qui lance ensuite un gros groove que souligne la basse. Arrive un solo de guitare de David Walker qui utilise ensuite la wah-wah, et c'est parti pour près d'un quart d'heure d'un jazz-funk typique du label Blue-Note.
Au final, Donald Byrd a trouvé la combinaison gagnante : il s'agit d'un album brillant, chronologiquement le premier Byrd indispensable aux amateurs de Jazz-funk ou d'Acid-Jazz. Un grand merci donc aux Chevaliers d'Ethiopie pour avoir si bien inspiré Donald Byrd, qui ne va pas en rester là, il va même faire encore plus fort par la suite...