Ace Spectrum – Inner Spectrum
Posté : 23 juil. 2011 01:29
Ace Spectrum – Inner Spectrum (Atlantic SD 7299, 1974)
LE SPECTRE AUX BALLES DIVINEMENT SOUL
Titres
A1 Don't Send Nobody Else 5:00
A2 Don't Let Me Be Lonely Tonight 4:22
A3 If You Were There 4:00
A4 Moving On 4:19
B1 Pickup 3:02
B2 Me And My Love 3:31
B3 Easy 3:58
B4 I Don't Want To Play Around 7:33
Crédits
Arrangements : Bert DeCoteaux
Production : Ed Zant, Tony Silvester
Encore un groupe maudit. Et pourtant nul spectre se pencha sur leur berceau. Nulle tragédie poussa ses acteurs à des actes de suicide ou à singer des masques grimaçants.
Non, rien de tout cela, Ace Spectrum est un groupe sans histoires (interchangeables) mais aux Harmonies Divines. De la Malchance tout simplement. La preuve, le producteur Tom Moulton raconte :
"And the sad part is all their session tapes were left at Media Sound and when the studio closed all the tapes got Trashed along with countless other masters".
Pas reconnu du grand public et poisseux qui plus est.
Et pourtant leur premier LP "Inner Spectrum" sorti en 1974 chez Atlantic est dixit DustyGroove "A tremendous debut from Ace Spectrum – a harmony quartet who never cracked the charts"
Décortiquons morceau par morceau. C'est une manière de rendre l'hommage qui lui est dû : le fait de nommer les choses est une façon de contrecarrer le destin, de déjouer les pics.
Le premier titre "Don't Send Me Nobody Else" possède un refrain qui te fout la chair de poule plaqué sur un piano récitatif au thème obsédant et propulsé par des claps euphoriques. Tétanisant.
"Don't Let Me Be Lonely Tonight" ballade sophistiquée aux accents philly et gorgée de soul : voix et vents s'interpénètrent pour aboutir à l'osmose...
"If You Were there" est un véritable nectar groovy entre leurs mains d'orfèvre qui aurait du être numéro one à tous les "Summer Soul" (torrides par essence) des années 70.
"Movin On" sent l'orage avec ses violons inquiétants jusqu'à l'éclaircie annoncée par les choeurs fondants.
"Pick Up", au contraire, se veut léger et volatile, mélange de Leroy Hutson et de Leon Ware, avec sa flûte espiègle et ses voix fanfaronnantes.
Puis suivent les deux morceaux qui me sont chers - près du coeur -et qui font dire à Dusty Groove "We love the group the best on the mellower cuts..." :
"Me & My Love" s'enfonce dans la romance folk aux couleurs sunshine et aux harmonies divines OU la rencontre de la Soul et le "Summer Love" de 1967.
"Easy" est dans un registre légèrement différent, les couleurs sunshine étant remplacées par des teintes élisabéthaines où canon et madrigal se conjuguent en une polyphonie de voix.
Tout ce que l'on vient de découvrir est repris et amplifié dans le grand final de plus de 7 minutes "I Don't Want To Play Around" où tout commence par un adagio pour falsetto, baryton et un orchestre de choeurs polyphoniques pour exploser au bout de 4 minutes sur une salsa flamboyante portée par une féerie de sons et une chambre d'échos mutante.
De même, nous devons féliciter ici le rôle de Bert DeCoteaux pour ses arrangements qui vient de signer un chef d'oeuvre du même tonneau que "Euphrates River" de Main Ingredient.
Encore un classique de l'Harmony Soul des années 70.
Pour finir il existe très peu de morceaux sur Youtube pour cet LP : maudits ils ont été, maudits ils le resteront ....
Note: 6 stars / 6
Don't Send Nobody Else:
Don't Let Me Be Lonely Tonight:
If You Were There:
Moving On :
Pickup :
Me and My Love :
Easy:
I Don't Want To Play Around:
LE SPECTRE AUX BALLES DIVINEMENT SOUL
Titres
A1 Don't Send Nobody Else 5:00
A2 Don't Let Me Be Lonely Tonight 4:22
A3 If You Were There 4:00
A4 Moving On 4:19
B1 Pickup 3:02
B2 Me And My Love 3:31
B3 Easy 3:58
B4 I Don't Want To Play Around 7:33
Crédits
Arrangements : Bert DeCoteaux
Production : Ed Zant, Tony Silvester
Encore un groupe maudit. Et pourtant nul spectre se pencha sur leur berceau. Nulle tragédie poussa ses acteurs à des actes de suicide ou à singer des masques grimaçants.
Non, rien de tout cela, Ace Spectrum est un groupe sans histoires (interchangeables) mais aux Harmonies Divines. De la Malchance tout simplement. La preuve, le producteur Tom Moulton raconte :
"And the sad part is all their session tapes were left at Media Sound and when the studio closed all the tapes got Trashed along with countless other masters".
Pas reconnu du grand public et poisseux qui plus est.
Et pourtant leur premier LP "Inner Spectrum" sorti en 1974 chez Atlantic est dixit DustyGroove "A tremendous debut from Ace Spectrum – a harmony quartet who never cracked the charts"
Décortiquons morceau par morceau. C'est une manière de rendre l'hommage qui lui est dû : le fait de nommer les choses est une façon de contrecarrer le destin, de déjouer les pics.
Le premier titre "Don't Send Me Nobody Else" possède un refrain qui te fout la chair de poule plaqué sur un piano récitatif au thème obsédant et propulsé par des claps euphoriques. Tétanisant.
"Don't Let Me Be Lonely Tonight" ballade sophistiquée aux accents philly et gorgée de soul : voix et vents s'interpénètrent pour aboutir à l'osmose...
"If You Were there" est un véritable nectar groovy entre leurs mains d'orfèvre qui aurait du être numéro one à tous les "Summer Soul" (torrides par essence) des années 70.
"Movin On" sent l'orage avec ses violons inquiétants jusqu'à l'éclaircie annoncée par les choeurs fondants.
"Pick Up", au contraire, se veut léger et volatile, mélange de Leroy Hutson et de Leon Ware, avec sa flûte espiègle et ses voix fanfaronnantes.
Puis suivent les deux morceaux qui me sont chers - près du coeur -et qui font dire à Dusty Groove "We love the group the best on the mellower cuts..." :
"Me & My Love" s'enfonce dans la romance folk aux couleurs sunshine et aux harmonies divines OU la rencontre de la Soul et le "Summer Love" de 1967.
"Easy" est dans un registre légèrement différent, les couleurs sunshine étant remplacées par des teintes élisabéthaines où canon et madrigal se conjuguent en une polyphonie de voix.
Tout ce que l'on vient de découvrir est repris et amplifié dans le grand final de plus de 7 minutes "I Don't Want To Play Around" où tout commence par un adagio pour falsetto, baryton et un orchestre de choeurs polyphoniques pour exploser au bout de 4 minutes sur une salsa flamboyante portée par une féerie de sons et une chambre d'échos mutante.
De même, nous devons féliciter ici le rôle de Bert DeCoteaux pour ses arrangements qui vient de signer un chef d'oeuvre du même tonneau que "Euphrates River" de Main Ingredient.
Encore un classique de l'Harmony Soul des années 70.
Pour finir il existe très peu de morceaux sur Youtube pour cet LP : maudits ils ont été, maudits ils le resteront ....
Note: 6 stars / 6
Don't Send Nobody Else:
Don't Let Me Be Lonely Tonight:
If You Were There:
Moving On :
Pickup :
Me and My Love :
Easy:
I Don't Want To Play Around: