FUNK-O-LOGY

Enticers - Calling For Your Love / Storyteller (Cotillion 44125, 1971)



Tel un éparpillement de naïades effarouchées survolé par une horde de ptérodactyles
cherchant refuge dans la brume des mornes
Oh pardon, j’ai eu une soudaine crise de Revpopite aiguë.



Les Enticers sont un quintet vocal originaire de la Nouvelle Orléans (Alvin Turner, Wilson Porter, Gerald Alexander, Arthur Stewart et Johnny Carr) qui n’ont gravé que deux singles, tous deux sur Cotillion :
ce 44125 et le 44156 paru en 1972 et déjà évoqué par Revpop.

Arrangé par Wardell Quezergue,
produit par Elijah Walker et
enregistré aux studios Malaco, Jackson, Mississippi.

Enticers - Calling for your love (R. Williams, J. Broussard & C. Washington)


Enticers - Storyteller (C. Wilson)
pas de vidéo (je vais la créer)



Les "Enticers" ont été créés en novembre 1970 à partir des "Jades", groupe vocal de la Nouvelle Orléans de la fin des années 60 qui a compris dans ses membres au moins deux des futurs Enticers : Arhur Stewart et Alvin Turner et Hank Sample.
A leur actif, un seul single :
The Jades - Lucky Fellow/And Now (Mode 503, 1960's)




Nota :
il existe un autre groupe "Enticers" mais originaire de Miami, Floride auteur d'un single
(probablement pop/rock) :
The Enticers : Turn on your lovelight / What's easy for two is hard for one (Paris Tower 132, 1967)
et
il existe au moins 10 groupes "soul" différents se nommant "The Jades".

silverfox a écrit :Tel un éparpillement de naïades effarouchées survolé par une horde de ptérodactyles
cherchant refuge dans la brume des mornes
Oh pardon, j’ai eu une soudaine crise de Revpopite aiguë.

Bwahahahahahahahahaha Enorme silverfox!!!!!!!!!!!!!!!!

"Calling For Your Love" : la classe musicale et vocale.
Et "Lucky Fellow" confirme mon élan pour ce groupe, ce genre musical et vocal.

Merci pour toutes les infos Silverfox.

silverfox a écrit : Tel un éparpillement de naïades effarouchées survolé par une horde de ptérodactyles
cherchant refuge dans la brume des mornes ...

...... plaines où les cadavres s'amoncelaient près d'une mare dans laquelle l'ombre de la lune miroitait... un cadavre bougea, une tête se redressa, tutoya un crâne luisant et shakespearien et murmura d'une voix lasse :

"Je m'appelle Silverfox. Je suis né un vendredi 13 matin à la clinique Z. Autour de moi, il y a mon papa (ex batteur de jazz du groupe des Flying Dutchman, qui n'a rien à voir avec les Pays-Bas et les tulipes, et qui, le papa, n'eut pas la chance de graver aucun microsillon (à ma grande honte) et qui, un jour, dans un mauvais concours de circonstance ne prit pas la porte bleue qui se trouvait à sa gauche, ce qui lui aurait permis de rencontrer un trompettiste célèbre pour ses joues gonflées mais prit plutôt celle de droite (la rouge) et là il buta sur un grand escogriffe nommé A. W. guitariste & chanteur d'un groupe, dont le nom est justement mérité, les "Unknowns" (pas celui qui sévit sur le label Bomb dans les années 80 et qui de toute façon faisait du rock tendance garage bien que leur premier album fut enregistré non pas dans un garage mais dans un hangar qui se trouvait pas loin de l'aéroport où atterrit un certain J.B en décembre de l'an soixante...) qui l'embobina définitivement et l'emmena dans de sacrées galères jusqu'à ma naissance, ma maman ("flute player", en solo uniquement et dans sa cuisine seulement si les portes sont fermées et les volets clos), et une sage-femme noire(de son vrai nom B. V. , rêvant d'être chanteuse gospel et qui croisa un jour dans la rue D.R guitariste, dans l'escalier le tromboniste J. O., chez le dentiste K. P. le vibraphoniste...) qui portait dans ses bras un bébé braillard et joufflu, habillé d'un pyjama rose avec l'écusson W.B. dessus.
Silverfox ouvre les yeux pour la première fois, fixe du regard l'autre bébé et pense :
"Merde c'est qui ce mec ? un guitariste, un bassiste, pianiste... ? joue-t-il du blues, gospel ou du funk ou les trois... ?, sur quel label local, régional, international ? , macaron bleu, vert, rouge ? combien de places au billboard ?..."
Après cette brillante pensée il fit un rot, un rejet et s'endormit.
Le jeune Silverfox prit son vélo pour Bobino, le temple de la musique et son premier concert, également un vendredi 13 le soir, cette fois ci, et à treize ans.
Sur la scène il y avait le guitariste G. G. puis B. B. le bassiste puis B. B le Batteur (des frères jumeaux) puis C. C. le clavier puis C. C. le chanteur (deuxième frère jumeau ?) puis après il y avait les choristes qui de gauche à droite : Daisy, Minnie, Bettie, Carrie & Catty & Clady, Sherry, l'ex sage femme et Droopy, ce dernier est le surnom du roadie, sourd comme un pot, qui se trouvait à approximativement trois mètres quarante-trois (d'après le double-mètre du cousin à la troisième choriste en partant de la gauche - Bettie ?-) de la choriste, cette fois ci, la plus à droite et juste à angle droit de l'énorme baffle Marshall 1960BV 4x12 (achetée quelques années plus tôt dans le magasin du vieux O. Z. à Little Rock, Arkansas qui derrière le comptoir en zinc pointa du doigt à sa droite : "Les toilettes sont derrière dans la cour" à J. H.(guitariste à l'époque inconnu) qui dans une main tenait sa Gibson SG Standard, pendant que l'autre main tenait son froc)
Le jeune Silverfox écoute avec assiduité le concert, autour de lui et devant la scène il y a M. R., P.K., U.L., H. P., T. M., E. O...etc
Et si on veut être complet et plus précis imaginons un rectangle d'une longueur de x mètres et une largeur de y mètres soit une surface de z m2 dans laquelle sur onze cent personnes nous trouvons douze Michel, dix Patrick, onze Philippe... mais aucun Tarek...
Le jeune Silverfox est concentré, ignore la foule qui l'entoure et ce n'est pas son habitude car il aurait aimé savoir si l'un des Michel connaissait déjà le troisième Patrick à gauche de la scène ou si c'était pas plutôt Philippe du deuxième rang à droite... Il est comme ça notre jeune Silverfox, il veut tout savoir.
Soudain, des fortes effluves de caïpirinha passent à quelques centimètres sous le nez (sans prétention) du jeune Siverfox, il tourne sa tête d'un angle de 46 degrés et se trouve devant un gamin d'à peu près du même âge mais plus joufflu et cette fois ci sans son pyjama rose et son écusson vert.
En le fixant, le jeune silverfox se rappela le jour de sa naissance "...un (fameux) vendredi 13 matin ...."

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En relisant tout cà je trouve que le meilleur c'est la première phrase, merde c'est celle de Silverfox !

En tout cas bravo Silverfox tu as fait sortir le loup de sa tanière ...

Bwahahahaha part 2!

Excellent! Le loup va-t-il sévir maintenant dans sa section de prédilection ou du moins celle qui l'a revélé au grand jour?

Je note une seule erreur dans le "post" de Revpop mais je tiens à la rectifier pour ne pas semer le doute dans l'esprit des funk-o-logues.
Dans "la brume des mornes", morne n'est pas ici un adjectif mais un nom commun synonyme de colline.

La nuit se faisait de plus en plus sombre, la lune avait disparu, le vent mugissait sourdement dans les mornes, les pirates avaient fini, les uns après les autres, par se livrer au sommeil. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858)

P.S. Un problème technique m’empêche momentanément de numériser "Storyteller" mais ce sera fait.

cf. aux Antilles les villages qui portent le nom des collines les environnant : Le Morne Rouge, Le Morne Vert...

in the jungle groove a écrit :Excellent! Le loup va-t-il sévir maintenant dans sa section de prédilection ou du moins celle qui l'a revélé au grand jour?

Hélas le loup ne nous écoute pas, avale goulûment de petits mets faits pour être dégustés et néglige les plats de résistance

Funkiness, t''étais dans la métaphore culinaire la nuit dernière ?
Figure toi que le loup a une sacrée oreille et de sacrés yeux : il a vu aujourd'hui passer un énorme troupeau d'éléphants dans un tonnerre de barrissements avec Wonder B à leur tête hurlant des "Isley Brothers !, Isley Brothers !"
Il faut savoir que le loup est un animal craintif, aussitôt il ferma ses lourdes paupières, sa queue fit des mouvements épileptiques et il retourna se terrer au fond de la grotte ...

J'aime autant te dire que si tu te planques quand les Isleys passent tu vas rester un moment au fond de ton trou

En fait, le loup est au fond de son trou pour écouter en cachette les fameux Isley Brothers, car sa réputation est en jeu, tout le monde croit qu'il écoute que du rock&Roll, qu'il est rebelle, bref qu'il est fan des Steppenwolf



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Mazette, on a bien pourri le post de Silverfox . Au fait on l'entend plus, s'est il caché ? , dort il lui aussi dans sa tanière ?:

Ça tombe bien je suis fan de Steppenwolf! Born to be wild!

Revpop a écrit :Mazette, on a bien pourri le post de Silverfox . Au fait on l'entend plus, s'est il caché ?
dort-il lui aussi dans sa tanière ?:

JE REVIENS !
et je continue mon "post" avec le 2° titre de ce single des Enticers : Storyteller



un titre composé par Clyde Wilson qu'il avait lui-même interprété en 1967 sous le nom de Steve Mancha :

Steve Mancha, un des artistes mythiques de la scène Northern Soul...