Titres
A1 "That Lady, Pt. 1 & 2" 5:35
A2 "Don't Let Me Be Lonely Tonight" 3:59
(James Taylor)
A3 "If You Were There" 3:23
A4 "You Walk Your Way" 3:06
A5 "Listen to the Music" 4:06
(Tom Johnston)
B1 "What It Comes Down To" 3:54
B2 "Sunshine (Go Away Today)" (Jonathan Edwards) 4:22
B3 "Summer Breeze" (Seals & Crofts) 6:12
B4 "The Highways Of My Life" 4:20
Crédits
Ronald Isley : chant principal, chœurs
Rudolph Isley : chant principal, chœurs
O'Kelly Isley, Jr. : chant principal, chan principal (B3), chœurs
Marvin Isley : basse
Ernie Isley : guitare, batterie, percussions
George Moreland : batterie, percussions
Chris Jasper : piano, claviers, clavinet, ARP synthétiseur
Truman Thomas : orgue
Production : Ronald Isley, O’Kelly Isley, Rudolph Isley
Le même disque sortira en version Quadriphonique l’année suivante sous la reference : T-NECK PZQ – 32453
Pour les petits jeunes qui ne savent pas ce qu’est un disque quadriphonique (parfois appelés Quadradisc) je les invite à aller voir cette page : http://fr.wikipedia.org/wiki/Quadriphonie
Enregistré au Record Plant West sous la direction technique de Bob Margouleff et Malcolm Cecil (deux ingés sons qu’on retrouvera sur nombre de superbes disques de cette décennie), il est produit par Ronald, O’Kelly & Rudolph.
Je commence ce passage en revue de la discographie des ISLEY BROTHERS par la période 70’s et en premier lieu par leur premier LP pour EPIC Records après leur passage sur Buddah précédemment. Je reviendrai sur leur discographie 60’s et début 70’s par la suite.
Etant fan ultime de la voix de Ronald il fallait bien que je me lance dans cette entreprise majeure !
On attaque donc par le premier album où les trois ISLEYS originaux (Ronald, O’Kelly et Rudolph) ensemble depuis les 50’s, rajoutent au line-up du groupe deux frangins, Ernie et Marvin, et un beau-frère Chris Jasper. De groupe de chanteurs accompagnés par un orchestre appointé, ils deviennent donc du jour au lendemain ce qu’on appelle aux USA un ‘self-contained band’ c'est-à-dire un groupe autonome, qui compose, joue et chante ses chansons sans avoir besoin d’une aide extérieure.
Ernie à ce titre est un ajout de taille puisqu’il peut aussi bien tenir la guitare (son instrument de prédilection évidemment), que la batterie et les percus.
C’est le début de la phase la plus Funk de l’immense discographie de cette famille.
Et ils partent sur les chapeaux de roues puisque ce premier disque "en famille" va les remettre directement dans les charts et de belle façon avec tout d’abord That Lady qui en Juillet 73 va atteindre le #2 au Billboard (plus gros carton pour le groupe depuis le #1 It’s Your Thing en Mars 1969). Le titre est tellement important, qu’il justifie sa mention sur la pochette juste en dessous du titre !
Deux autres singles seront extraits du LP : What It Comes Down To (#5 en Décembre 73), et la superbe reprise du hit de Seals & Croft (magnifique aussi dans sa version originale) Summer Breeze (#10 en Mars 74)
C’est un changement au niveau du line up du groupe mais aussi au niveau du son, et du visuel. Sur l’intérieur de la pochette gatefold, on trouve la présentation sans fioriture (juste les noms) avec les photos des gars habillés en mode Super pimp de luxe (Kelly et Rudolph) chaînes, canne, bottes, poncho à franges ( si si !) et chapeaux de maquereaux dignes de Superfly ou Willie Dynamite !
Ceci ne veut pas dire que les autres sont sobres ! Loin de là ! Ronald y va de sa tenue mariachi noire avec les décorations en clous, sequins et cabochons, grolles bicolores argent, et surtout torse nu sous la veste avec des chaînes. Les trois petits nouveaux font dans le style d’époque avec des ensembles ‘coordonnés’ jean, lamé ou cuir. Marvin arbore la casquette ‘black du ghetto’ de traviole, Chris, torse poil, affiche une afro de belle qualité et Ernie, venant de gagner une ensemble de bandanas colorés dans une fête foraine au tir aux pipes, a décidé ne sachant lequel choisir d’en porter un sur le front et un sur la cuisse… ! Précisons pour clore le tableau qu’Ernie a décidé de nous faire admirer ses plaquettes de choc’ protubérantes sous sa veste à col ‘pelle à tarte’. Bref tout en retenue vestimentaire, le groupe envoie du lourd musicalement.
Nul doute que l’ajout de la guitare Hendrixienne d’Ernie, la basse aquatique et très lourde de Marvin et les claviers de Chris (un des précurseurs pour l’utilisation des synthés) a eu une énorme influence sur ce changement de cap.
That Lady que j’ai préféré vous faire découvrir en (vrai) live à Soul Train pour rentrer dans le vif su sujet ! Ernie en bon fan de Jimi, ne peut s’empêcher de faire une démo de tous tes ‘tricks’ qu’il a pompé sur le génie de Seattle avec guitare dans le dos, il joue avec les dents, se met à genoux et surtout utilise la Fender Stratocaster au son si particulier.
Summer Breeze (que les Isleys ont toujours gardé à leur répertoire scénique jusqu’à ce jour tout comme le morceau précédent)
Le plus soulful What It Comes Down To
Le très beau If You Were There avec son clavinet
Du miel pour les tympans féminins avec The Highways Of My Life (intro au piano et utlisation judicieuse des synthés –les vrais, c'est-à-dire ceux qui n’essaient pas d’imiter d’autres instruments existants)
La belle cover version du titre de James Taylor Don’t Let Me Be Lonely Tonight (Live à Soul Train)
Intérieur de la pochette gatefold