

Titres
The Train From Washington 4:48
Not Needed 3:57
Waiting For The Axe To Fall 4:48
Combinations 3:41
A Legend In His Own Mind 3:41
You Could Be My Brother 6:23
The Klan 4:50
Your Daddy Loves You (For Gia Louise) 3:17
Crédits
Gil Scott-Heron : chant
Robert Gordon : basse
Kenny Powell : batterie
Ed Brady : guitare
Glen Turner : claviers, synthétoseurs, harmonica
Ethan Ivy : percussions
Vernon James : saxophone, flûte
Carl Cornwell : saxophone ténor, flûte [solos]
Kenny Sheffield : trompette
Production : Gil Scott-Heron, Malcolm Cecil
Les albums majeurs de Gil, ceux unanimement considérés comme des chefs d’œuvre, ont tous été chroniqués sur Funk-o-logy... Mais, comment passer à côté des autres... Chaque album recélant son lot de pépites... Avec le temps, celui-ci fait partie de ceux que j'écoute le plus souvent.
Sorti fin 1980, 'Real Eyes' est le premier album post Brian Jackson, qu'il aura l'occasion de promouvoir en faisant la première partie de Stevie Wonder pour son Hotter Than July tour. Malgré cela, 'Real Eyes' ne se vendra pas particulièrement bien, Gil restant un artiste trop engagé pour rencontrer le grand succès commercial.
'Real Eyes' mêle, comme toujours chez Gil, la poésie, l'humour et la critique du système, particulièrement présente ici et sur l'album suivant, avec la montée en puissance de Reagan, qui sera sans surprise élu président fin 1980

'Real Eyes' démarre par "The Train From Washington", chanson bien groovy avec de jolis cuivres et un solo de saxo savoureux de Vernon James. Suit "Not Needed" soutenue par la basse en slap et l'harmonica, qui raconte la détresse des personnes âgées pauvres. Vient ensuite "Waiting For The Axe To Fall", expression équivalente à notre "épée de Damoclès", que la population noire pauvre a sans cesse au dessus de la tête. Morceau assez pêchu. "Combinations" est un pur moment de grâce, comme Gil sait si bien faire, sa voix étant simplement accompagnée par un piano et une batterie. Suit "Legend In His Own Mind", super morceau jazzy plein d'humour sur un séducteur qui se voit un peu trop beau. "You Could Be My Brother" est un autre moment de douceur mélancolique, slow tempo, accompagné tout en souplesse par la flûte de Vernon James. Y a pas besoin d'avoir 4 octaves dans la voix pour te faire monter l'émotion... De "The Klan", dont le texte est très beau (et où il évoque bien sûr ces abrutis masqués de blanc...), je retiens "It's not so easy to be free, Nobody ever said it would be easy". L'album se termine par "Your Daddy Loves You", magnifique chanson qui me fait frissonner, ayant moi aussi des "brown eyed girls" que j'ai regardé dormir les larmes aux yeux (parfois... lol). Cette chanson est déjà parue dans l'album "Winter In America"

The Train From Washington
Waiting For The Axe To Fall
Combinations
Legend In His Own Mind
You Could Be My Brother
The Klan
Your Daddy Loves You (For Gia Louise)
Your Daddy Loves You (version de Winter In America)