Titres
A1 It's Your World 3:52
A2 Possum Slim 6:00
A3 New York City 4:45
B1 17th Street 5:45
B2 Tomorrow's Trane 7:20
B3 Must Be Something 5:20
C1 Home Is Where The Hatred Is 12:10
C2 Bicentennial Blues 8:40
D1 The Bottle 13:30
D2 Sharing 5:55
Crédits
Gil Scott-Heron : chant
Danny Bowens : basse, chant
Tony Duncanson : bongos
Tony Duncanson : congas
Reggie Brisbane : batterie
Bilal Sunni-Ali : flûte, saxophone ténor
Delbert Taylor : trompette
Brian Jackson : piano, piano électrique, chant
Producteurs : Brian Jackson, Gil Scott-Heron
Ce double album est un peu un ovni dans la discographie de Gil. D'une part, il mélange les titres studios et les performances live, et d'autre part, il est réalisé quasiment sans guitare, la part belle étant laissée aux percussions, cuivres et piano. Ça donne une tonalité très latine et jazz à l'ensemble. La pochette, une tête de gorille dessinée sur fond de stripes de l'american flag, avec les têtes de Gil et Brian sur les joues du quadrimane, est reconnaissable entre mille.
Gil disait : "Quand Brian et moi avons débuté, on était des auteurs avant tout… c'est pour ça qu'on a mis des images de gorilles sur les pochettes, on était plus préoccupé par le fait de faire passer nos chansons… on se fichait pas mal de se mettre en avant …". En avant, non, mais en arrière plan, oui ! Il y a donc aussi des gorilles sur les pochettes de "The First Minute Of A New Day" et de "From South Africa To South Carolina", les 2 albums précédents.
Les parties live sont enregistrées début 1976 à Boston avec le Midnight Band, et, croyez moi, ça déchire !
La face A est composée de titres studio uniquement, et débute par "It's Your World", un titre bien groovy et enjoué, ce qui n'est pas si fréquent chez Gil. Suit "Possum Slim", sur le même mood assez léger, avec une guitare solo très légère elle aussi, même si aucun guitariste n'est crédité... Ce sera la seule apparition d'une guitare sur cet album. La face A se termine par "New York City", une ode à sa ville d'adoption, plus mélancolique, avec de franches tonalités latin jazz. Une des top 5 de Gil pour moi, particulièrement chère à mon cœur car c'est sa première chanson qui m'a accroché.
La face B est entièrement live. Ça commence par "17th Street", titre carrément salsa avec percus et flûte, toujours avec New York en background, qui envoie sévère. Vient ensuite "Tomorrow's Trane", reprise de Coltrane, de facture jazz assez classique, que la voix de Gil emmène du côté du groove. On se souvient que les premiers albums de Gil ont été produits par Bob Thiele, le producteur de Coltrane. "Must Be Something" clôt la face, mettant en avant les harmonies vocales de Gil et de Dany Bowens.
La face C est elle aussi live. "Home Is Where The Hatred Is" dure 12' et envoie tout ce que ça peut ! Suit "Bicentennial Blues", un spécial Gil, spoken words only, simplement rythmé par les réactions du public, dont je retiendrais les vers suivants : "The point is that the blues has grown, the blues is grown now, full grown, and you can trace the evolution of the blues, on a parallel line with the evolution of this country". A méditer Messieurs Dames...
La face D commence par 13' de "The Bottle", où le Midnight Band déchire (j'ai cherché d'autres verbes, mais, ça déchire, quoi

It's Your World
Possum Slim
New York City
17th Street
Tomorrow's Trane
Must Be Something
Home Is Where the Hatred Is
Bicentennial Blues
The Bottle
Sharing