Quel trip les amis ! Accueil royal de la part de l'équipe du TSC : Nick est venu me chercher à l'aéroport et m'a déposé à l'hôtel, par chance juste en face de la salle, avant d'aller terminer les préparatifs. Peu avant le début, ils m'ont convié dans leur loge, à laquelle j'avais libre accès, ce qui n'est pas un mince honneur: funk-o-logy est visiblement apprécié
Un espace parfaitement adapté - le Connexion Café, avec tapas, conso bon marché, sièges et canapés confortables, extérieur fumeurs, grand dancefloor, projection de clips blax, soul et funk, vaste mezzanine à l'étage (hélas privée) et ambiance tamisée -, mais c'est peut-être désormais un peu étroit vu l'affluence record (plus de 800 entrées payantes!

) Mais je crois bien que c'est ce qui plaît à Nick, ce pandémonium dément et incontrôlable! Je dois me faire vieux sans doute...
Tirés à quatre épingles pour l'occasion, les "Fantastic 6" se sont relayés joyeusement aux platines pour un Warm up très modern soul, enchaînant des 45 venus d'ailleurs. Le grand Freddie Massif a fait un tabac mais que dire d'Etienne Trinidad, totalement "habité" en fin de soirée durant le set final. Une énergie hallucinante te communicative !!! Il y a du funkiness en lui
Les 4 autres membres de l'équipe sont, si je ne me trompe, Thomas Delafosse Playlist Campusfm, Frank Flim Flam, Nick Merluza et Sket Malik. Tous ne sont pas passés aux platines il me semble, Nick nous dira ça. J'ai surtout remarqué Frank, qui se délectait, et Nick, plus réservé mais sans doute bouillonnant de l'intérieur, qui ont rivalisé d'inspiration, assénant à qui mieux mieux soul uptempo et raw.
A partir de minuit, le dancefloor était en fusion et hyper bondé, avec un public complètement hystérique (en particulier les filles, largement majoritaires). Après avoir joué des coudes, j'ai dû me replier sur les escaliers, sur le côté de la scène, pour disposer du mètre carré nécessaire à mon espace vital.
Clairement, l'intensive promotion - étape la plus exténuante m'a dit Nick - a produit son effet, et les gens étaient prêts à danser jusqu'au matin sur des perles obscures sans être des connaisseurs, chose impensable en règle générale.
Les Fantastic 6 seront suivis par un set éclectique de George Mahood (venu de Manchester) qui a alterné pépites northern soul, modern soul, funk et boogie. Du grand art ! J'ai longuement discuté avec lui en fin de soirée, l'occasion de mesurer la gentillesse et la passion du bonhomme, voué corps et âme à son métier de DJ et à la musique. "Je ne sais rien faire d'autre, m'a-t-il confié. Alors il faut que je déniche à chaque fois des trucs pas du tout connus pour faire la différence car c'est ce qui nous est demandé. J'ai passé la dernière fois six moix aux États-Unis à acheter des vinyles."
J'étais bien sûr

Mais qu'est-ce que George est attachant et adorable ! Je crois bien qu'il veut être de chaque édition du Toulouse Soul Club, dont il m'a dit le plus grand bien. Venant d'un Anglo-Saxon officiant depuis quelques années aux quatre coins du monde, c'est une belle marque de reconnaissance. Et une sorte de sceau d'authentification. D'imprimature.
La réputation du Toulouse Soul Club a de fait franchi les frontières de l'Hexagone depuis un certain temps, il suffit de suivre un peu le milieu sur le web pour s'en apercevoir. Des diggers acharnés comme Nick, la France ne doit pas en compter beaucoup, surtout dans le domaine des 45 soul-funk, avec en plus la volonté de remonter la piste jusqu'aux artistes. Chapeau bas !
Le DJ "vedette" de la soirée, notre aîné Ian Wright, a pris les choses en main deux heures durant. Beaucoup de northern soul - que j'ai tout de même goûté car c'était la crème - et un final funky en diable. Lui aussi était ravi d'être là et m'a sincèrement remercié d'être venu. Les "Fantastic 6" le regardaient "mixer" avec des yeux de gamins, c'en était touchant
Parmi les 45 joués dans le courant de la soirée, j'ai reconnu Barbara Acklin

, Mellow Madness

, Masterforce

, Florence Trapp

(un coup de Ian), Natural Four

, The Chosen Few Band, Tal Armstrong

, Patterson Twins, Brutal Force

, Mixed Emotions

Pro-Fascination, T-Connection (peut-être le seul classique de la soirée, lol), etc...
Avec le TSC, la France soutient désormais largement la comparaison avec tous les temples - et dancefloor - soul-funk mondiaux, qu'on se le dise ! Et ça donne forcément des idées... et des envies...
J'essaierai de mettre des photos dès que je le pourrai, j'espère qu'elles sont bonnes.
Prochain rendez-vous le 6 avril ! Et je crois bien que je vais y retourner
