FUNK-O-LOGY

The 24-Carat Black – Ghetto: Misfortune's Wealth (Enterprise Records ENS-1030, 1973)


Titres

A1 Synopsis One: In The Ghetto / God Save The World 8:34
A2 Poverty's Paradise 12:40
A3 Brown-Baggin' 6:45

B1 Synopsis Two: Mother's Day 2:04
B2 Mother's Day 9:46
B3 Foodstamps 6:26
B4 Ghetto: Misfortune's Wealth 3:41
B5 24-Carat Black (Theme) 7:17

Crédits

Kathleen Dent : chant
Princess Hearn : chant
Valerie Malone : chant
Larry Austin : basse
Ernest Latimore : guitare, chant
Tyrone Steele : percussions, chant
James Talbert : piano électrique
Dale O. Warren : piano, vibraphone, viole
William Talbert : orgue
Jerome Derrickson : saxophone ténor
Gregory Ingram : saxophone alto
Ricky Foster : trompette
William Gentry : trompette
Nick Vergos : hautbois
Edwin Hubbard : flûte
James Terry : flûte
Albert Edelman : violon
Joan Gilbert : violon
Noel Gilbert : violon
Robert Snyder : violon
Barbara Thompson : violoncelle
Vincent De Frank : violoncelle
David Becker : viole
John Wehlan : viole

Arrangements : Gregory Ingram, William Talbert
Composition : The 24-Carat Black, Dale O. Warren
Production : Dale O. Warren


Voilà un album mythique... Hier soir, petite réflexion sur ce que j'allais me mettre, je cherche au hasard, tombe sur l'album et le pose. Je retourne sur le forum, persuadé de trouver une chronique dessus et qu'elle ne fut pas ma surprise de voir que cet album n'est pas encore passé au crible des funk-o-logues. Il est clair que l'on ne peut pas citer tous les albums en un an de vie du forum mais cet album traîne avec lui une aura si particulière.
C'est l'album d'un arrangeur génial qui a trainé ses guêtres chez Motown, a composé la majorité des cordes pour Stax et en particulier pour le grand Isaac Hayes. Extrait de Allmusic: "Classically trained Detroit arranger Dale Warren got his start with the famed Motown label and, from the late '60s throughout the early '70s, composed the majority of string scores for soul artists on Stax Records (arranging for such artists as Billy Eckstine, Eddie Floyd, Isaac Hayes, Albert King, and the Staple Singers, among others). During this time, Warren befriended an up-and-coming Cincinnati soul outfit called the Ditalians. After he convinced them to change their name to 24-Carat Black, he took them under his wing -- both composing and producing their lone album, 1973's Ghetto: Misfortune's Wealth, a conceptual work that focused on life in the inner city. The album went unnoticed and fell through the cracks shortly thereafter, as 24-Carat Black never issued any other recordings. But over the years, Ghetto: Misfortune's Wealth became a sort of cult classic among hip-hop artists, as such acts as Heal, Young Disciples, and Digable Planets used samples from the album for their own tracks."
Le CV de Dale Warren explique la profondeur et la puissance musicale, passer du classique à la Motown puis à Stax, ça donne un éventail de palettes et de possibilité qu'il a mis en pratique dans cet album. Les morceaux sont tirés au maximum, ce sont des morceaux longs mais la force de cet album réside dans ces longueurs, l'émotion se construit, on plonge dans un univers... Quelle entrée en matière avec le premier morceau...
A chaque écoute, cet album me met les frissons. Tout y est parfait... Le titre résume bien ce qu'exprime cet album.
Encore un vinyle fabuleux, très dur à trouver et malheureusement pas donné (entre 150 et 200USD). Il a été réédité pour ceux qui veulent éviter de se ruiner.

Pas difficile de trouver tous les morceaux sur y**t**e, ils sont même en plusieurs exemplaires, c'est la preuve de la puissance de cet album...

Synopsis One: In The Ghetto/God Save The World


Poverty's Paradise

puis


Synopsis Two: Mother's Day


Mother's Day


Ghetto: Misfortune's Wealth


24-Carat Black (Theme)

Belle chronique ITJG d'un album mythique. En 1974, Stax se meurt, ce qui explique peut-être à l'époque le manque de promotion... les années 90 le font réapparaitre...

Le titre "Ghetto, Misfortune's Wealth" a tellement été samplé... je succombe à chaque fois au son du clavinet

Et en 2009, grace au label Numero Group, le phoenix renaît de ses cendres...
Du fond d' une cave humide, 35 ans après l'enregistrement, les masters très abimés nous donnent à nouveau le frisson avec 6 nouveaux titres... (24 Carat Black Gone : The Promises Of Yesterday )
Merci au talent de Dale Warren (RIP)

Le titre éponyme de l'album

Indiscutable masterpiece !
Pour le second album, une chronique serait la bienvenue

"God Save The World" : cet état de prière dans le chant, cet appel, cette incantation et ce grain vocal, je chavire, et cela s'intensifie avec "Poverty's Paradise".
C'est comme entrer en soi, c'est comme être dans une bulle musicale mélodieuse touchante, sensible, fragile, à fleur d'émotion/souffrance douce. Ce titre a un effet puissant : je m'éteins et en même temps c'est savoureux.

"Mother's Day" : encore un très beau titre avec ces 2 voix magiques, ce léger groove sucré, des cuivres, des choeurs.


Je n'arrive pas à trouver de réédition vinyle, mais le cd existe à un prix abordable.

La réédition vinyle est de qualité moyenne. Je conseille plutôt la réédition CD (remasterisée).

Très belle chronique ITJG pour un indispensable de la Soul.
Figure toi qu'hier soir je cherchais un sujet pour ma prochaine notule et comme chaque semaine je parcours une liste d' albums éligibles, et à chaque fois je commence par 24 Carat Black car cette liste est par ordre alpha, et je me suis dit encore hier, que j''étais à deux doigts de la faire mais le sujet est très difficile.
Car cette oeuvre est un véritable OVNI, un monstre démesuré et malade, un chef d'oeuvre bancal .
Loin de l'archétype du petit bijou bien sous tous les rapports.
Peut-être qu'un de ces jours ...
Je suis d'accord avec good vibes, l'enregistrement perdu puis retrouvé est grand lui aussi même si il est un peu court.

Merci ITJG pour cette très belle chronique. Bon je crois que tout a été dit sur ce disque, un monument. Je ne peux pas m'empêcher à chaque fois de remercier le rap américain de m'avoir fait découvrir tout ce pan de la musique noire par le biais des samples. God bless 24 Carat Black et Eric B. & Rakim!

Attention certaines réeds CD ont un son bien pourri avec un souffle d'enfer. J'ai opté pour le CD jap pour ma part car je n'ai jamais rencontré cette galette en bon état et à un prix correct.

A noter qu'on retrouve sur cet album les membres du futur groupe Shotgun : Larry Austin, William Talbert, Ernest Latimore, Tyrone Steels, William Gentry.

D'ailleurs, le duo Austin-Talbert assure ici les arrangements.

Pourtant, Shotgun n'a pas grand chose à voir musicalement parlant avec The 24-Carat Black.

titisoul a écrit :Attention certaines réeds CD ont un son bien pourri avec un souffle d'enfer. J'ai opté pour le CD jap pour ma part car je n'ai jamais rencontré cette galette en bon état et à un prix correct.

Ouf je n'ai pas cliqué hier soir sur achat.

En recherchant, je vois qu'il existe une nouvelle réédition CD et une datant de 1993 ? Une différence dans la qualité ou tout aussi moyenne ?
De plus 2 pochettes pour les CD.






Il y a un vinyle sur la baie : le prix a augmenté de 2$ depuis hier, il a fait moins fort que l'album de Don Julian qui a explosé financièrement à 5 jours de la clôture...
- http://tinyurl.com/5rvwrqr


Shotgun, les mouchoirs direct à la poubelle, plus de larmes d'émotion mais de sueur.

Arrêtez de mettre des liens d'enchères !!! C'est trop douloureux... je suis à sec !!!

Quelle belle pièce en tout cas !

bluesy, il est probable que le CD de 93-94 est de moins bonne qualité que le plus récent.

funkiness a écrit :arrêtez de mettre des liens d'enchères !!! c'est trop douloureux... je suis à sec !!!

C'est que j'ai le sens du partage de la même douleur.

Merci pour la réponse.

Au prix où il est c'est une très bonne affaire, mais il ne devrait pas en rester là...

Du miel pour les oreilles cet LP.

C'est soyeux et triste à la fois, les deux voix s'entremêlent parfaitement et font passer les émotions bien comme il faut. Poverty's Paradise

Pas un LP que je réécouterais trois ou quatre fois d'affilée comme certains, mais à chaque fois que je le pose sur la platine, c'est un bonheur absolu. Et si ça, c'est pas la marque dans grands albums...

Belle Chronique ! Une mystérieuse pochette qui colle parfaitement à ce Trésor de soul , une ambiance à la fois mystique et profonde, j'ai toujours été étonné qu'il soit resté si peu connu d'ailleurs merci à Numero Group d'avoir réédité leur 2ème LP.