(Big Hit Records TZ 105, 1967)

- "L'ombre de Billie Holiday rôdait dans le studio quand j'ai chanté 'I Have No Choice', oui Revpop, la tragique Billie était là !" et Johnnie se mit à rire avec éclat, un rire si rauque qu'il n'avait pas besoin de woofer pour faire trembler les murs de la pièce, et elle alluma une n-ième cigarette dont la fumée opaque la séparait du reste du monde.
Tout le monde la vénérait depuis qu'elle posa ses valises à Detroit en 1947 (elle venait d'Alabama) et ils finirent par l'appeler "Godmother of Detroit Soul". Sauf Georges Clinton qui lui donna ce surnom affectueux de "Mother Funker" !
Elle fut l'une des premières femmes noires à créer son propre label (The Northern) en 1959. D'autre part elle enregistra une trentaine de 45 tours répartis sur plusieurs labels sans avoir eu la chance de faire un LP complet.
Une artiste pour Revpop tout compte fait.
Surtout quand ce dernier écouta pour la première fois "I Have No Choice" ce morceau s'inscrivant instantanément dans sa mémoire comme le fer rouge marqué sur la croupe d'une vache avant de l'amener à l'abattoir de Chicago.
Un grand moment de souffrance et de solitude, daté de 1967, la Soul à son Zénith !

I Have No Choice :
La version Black Nasty produite par Johnnie et jouée par ses deux fils :
La version de sa fille Audrey dit "Kaiya" :
Puis une version datée de 90, live et lo-fi avec Kaiya :