Titres
A1 Lansana's Priestess 7:39
A2 Miss Kane 6:20
A3 Sister Love 6:11
B1 Street Lady 5:40
(Larry Mizell, Fonce Mizell)
B2 Witch Hunt 9:42
B3 Woman of the World 6:51
(Gordon, Mizell)
Crédits
Donald Byrd : trompette, bugle (flugelhorn), chant principal
Roger Glenn : flûte
Jerry Peters : piano, piano électrique [Fender Rhodes]
Fonce Mizell : clavinet, trompette, chant
Larry Mizell : chant
Fred Perren : synthétiseur [Arp], chant
David T. Walker: guitare
Chuck Rainey : basse
Harvey Mason : batterie
King Errisson : congas
Stephanie Spruill : percussions
Enregistrement : The Sound Factory, Los Angeles, Californie les 13, 14, 15 Juin 1973
Compositeur : Larry Mizell
Arrangements [chant] : Fonce Mizell, Fred Perren, Larry Mizell
Producteur, Arrangements, Direction : Larry Mizell
Seconde production des frères Mizell pour Donald Byrd, Street Lady est presque aussi bon que son prédécesseur, le célèbre Black Byrd. Larry Mizell signe à nouveau les 6 titres de l'album.
Plus urbain, digne d'une bande-son d'un film Blax, Street Lady est un concept album organisé autour de la figure d'une prostituée.
L'album s'ouvre sur Lansana's Priestess, avec de belles interventions à la flûte de Roger Glenn et de Donald Byrd himself. Un titre fin, parfaitement arrangé par Larry Mazell et que n'aurait pas renié Curtis Mayfield:
Miss Kane est également un bon titre (même si le synthé était dispensable), avec un groove lancinant intéressant. La flûte est à nouveau au premier plan, et ça joue:
Street Lady est un retour aux sources du hard-bop funky du label Blue Note et des albums de la fin des sixties, (The Prisoner ou du Fat Albert Rotunda d'Herbie Hancock):
Witch Hunt est un bon titre, et malgré la présence d'un synthé daté, ça reste un des grands moments de l'album, avec plus 9 minutes de groove urbain:
L'album s'achève sur Woman of the World. Moins impressionnant que le titre précédent, c'est un titre léger, sur lequel les frères Mizell font entendre leurs voix:
L'emprise des frères Mizell sur la musique de Donald Byrd est indéniable, au point qu'il semble parfois être l'invité de ses propres albums, mais le résultat est là. Street Lady, quoique inférieur à mon avis à son prédécesseur, est encore une réussite artistique et commerciale (malgré un synthé de plus en plus présent, qui leste un peu l'album par moments).
La recette mijotée par les Mizell Bros est donc d'une efficacité redoutable, mais qui reste avant tout une musique de producteur : aussi efficace soit-elle, cette recette exécutée à la perfection confine presque à l'exercice de style.
Mais je chipote: c'est évidemment un album excellent, à (ré)écouter et à posséder!
