Bobbi Humphrey - Flute In

[funkyslice]

Bobbi Humphrey - Flute In (Blue Note BST 84379, 1971)

Avant que nous nous fassions tous goudronner par Wonder B pour cet oubli inadmissible, voici enfin la présence de cet album dans les colonnes du forum (ouf).





Macarons de l'original pressing


Macarons de la reissue de 1973


Titres

A1. Ain’t No Sunshine
(Bill Withers)
A2. It’s Too Late
(Carole King, Toni Stern)
A3. Sidewinder
(Lee Morgan)
A4. Sad Bag
(Dick Griffin)
A5. Spanish Harlem
(Jerry Leiber, Phil Spector)

B1. Don’t Knock My Funk
(Wade Marcus)
B2. Journey To Morocco
(Wade Marcus)
B3. Set Us Free
(Eddie Harris)


Crédits

Bobbi Humphrey : flûte
George Duvivier : basse
Gordon Edwards : basse électrique
Gene Bertoncini : guitare
Hank Jones : piano, piano électrique
Idris Muhammad, Jimmy Johnson : batterie
Billy Harper : saxophone ténor
Lee Morgan : trompette
Ray Armando : congas
George Devens : vibraphone, marimba, percussions


Enregistrement : Van Gelder Studio, Englewood Cliffs, New Jersey, 30 Septembre 30 & 1er Octobre 1971
Ingé son : Rudy Van Gelder
Arrangements : Wade Marcus

Producteur : George Butler


Découverte par Lee Morgan, c’est tout naturellement que Bobbi Humphrey enregistre dans l’écurie new-yorkaise Blue Note son premier album, à 21 ans révolus. Aucunement fébrile et accompagnée d’une équipe de grands artistes, Bobbi nous livre d’excellentes interprétations pour un excellent premier album soul-jazz.

Nous avons le droit à une interprétation de Ain’t No Sunshine en guise d’ouverture.

It’s Too Late de Carole King revue et transformée. Suit une reprise de Lee Morgan : The Sidewinder, sur laquelle il vient d’ailleurs souffler. On s’éloigne du swing original pour en faire un rythme plus sobre et un tempo plus pêchu.

Sad Bag est une composition du tromboniste Dick Griffin. Nulle trace du morceau ailleurs, aurait-il été composé pour l’album ? Le fait est que le morceau est un magnifique jazz où Bobbi se lâche presque complètement et tout du long.

Classique Spanish Harlem revisité pour terminer la face A, dans une version au tempo plus rapide.
Cette intro de congas a bien due être samplée, pardi !

Don’t Knock My Funk me fait penser à un mode musical presque oriental.

Journey To Morocco monte progressivement en intensité, on est quand même loin de la version de l’album Metamorphosis de Wade Marcus.

L’album se termine sur Set Us Free de Eddie Harris (joué la même année sur l’album 'Second Movement' chez Atlantic et en collaboration avec Les McCann).

Les reprises n’égalent certes pas les versions originales et le but n’y étant pas non plus ; on enregistre des airs connus et on voit ce que donne le résultat et les ventes. Le résultat on le connaît, les covers ne sont pas des pâles resucées grâce à l’ensemble des musiciens et la série d'albums enregistrés pour le label sera de très belle facture. Quant aux ventes je passe mon tour

J’allais oublier de profiter de l’occasion pour saluer une fois de plus le travail de RVG (oui j’adore son son feutré et j’avoue publiquement espérer secrètement qu’un jour la DeLorean m’emmènera au milieu de son salon early 60s )


L'album en écoute intégrale



L'album titre par titre

A1. Ain’t No Sunshine

A2. It’s Too Late

A3. Sidewinder

A4. Sad Bag

A5. Spanish Harlem

B1. Don(t Knock My Funk

B2. Journey To Morocco

B3. Set Us Free

[Wonder B]

Avant que nous nous fassions tous goudronner par Wonder B pour cet oubli inadmissible, voici enfin la présence de cet album dans les colonnes du forum (ouf).

Oui tu as bien fait de dire ceci en préface de ton excellente chronique!!!!
Bon évidemment je suis toujours partial quand on parle de mon intrument

Ceci dit c'est vrai que Bobbi mérite un peu plus de lumière sur elle (sur ce forum) même si cet album n'est pas son meilleur quand même.
Mais il a ses bons moments cela va sans dire!

[Old Mod]

Bobbi Humphrey, Van Gelder, sidemen de haut vol, OK mais Blue Note (comme Atlantic et d'autres) a eu ses faiblesses commerciales à partir de la fin des années 60 (ne parlons pas des années mid-70 et suivantes), c'est-à-dire à partir du moment où le format LP a fait de grosses ventes en pop-rock.

Des enregistrements à la pelle, faut trier le bon et le dispensable, je ne connaissais pas ce disque mais sur une première écoute, j'hésite entre muzak et ascenseur. Du smooth jazz comme je n'aime pas en tout cas.

D'une manière générale, j'ai du mal avec ces instrumentaux qui reprennent de belles et bonnes chansons. Sur "Dig This", il y a aussi une reprise sirupeuse de Bill Withers, "Lonely Street", quel gâchis !

[funkiness]

Je trouve la version de "Ain't No Sunshine" très réussie en tout cas. Il faudrait que je réécoute l'album.