"Like Doobie Brothers, Blue Magic, David Bowie.
It was cool"
Voilà, il ne me fallait que ça. Le truc. Comment il te dit ça ! J'en profite, quand personne ne me voit, je me regarde dans la glace, dégagé, et je dis "It was Coool" … Bon, faut que je continue l'entrainement.
Sur le forum "funk-o-logy" j'ai raconté la difficulté que j'avais à appréhender l'esprit. L'erreur d'approche c'était de passer de JB et son Payback à Parliament, prêt à tout. J'étais bardé d'intentions viriles, le torse bien en avant. Ça devait chauffer. Je n'avais rien compris. Et G Clinton a su se moquer de moi à distance. Je l'imagine me dire :
"It was Cool"
G Clinton, d'après des voix entendues par Devantf, a écrit :Arrête tes démarches trop calculées. Je ne suis pas JB. J'incarne le COOL. Nous incarnons une musique COOL. Tu n'as pas mot en Français ? Dégagé, Décontracté, Nonchalant ?
Libre !! C'est bien ça libre. Tu entends l'orchestre le plus talentueux du moment et moi, le chef d'orchestre je leur ai juste donné une grille et nous avons joué dessus, tranquille, en prenant son temps, en laissant l'imagination et la fantaisie prendre le dessus.
Une envie d'improviser ? Te gêne pas, c'est fait pour ça.
Ici le maître c'est un rythme, un autre rythme. Écoute les cuivres à l'unisson de la basse, Apprécie les synthés, intervention toute en retenue, libre et pourtant ça se tient, c'est le mystère. Pour en faire passer l'originalité nous n'avons pas hésité à faire appel à toute les fantaisies pour échapper à l'attraction terrestre. Vaisseau, extraterrestre, jusqu'aux fringues qui n'inspirent qu'un doux délire.
Ce n'est pas sérieux, ce n'est pas parodique, c'est libre et c'est puissant car joué par des pointures allégées de toute démonstration. Rien à prouver. Libre.
Et moi, dans tout ça ? Mon ego un jour, mégalo toujours.
Je découvre G Clinton en ce moment. Le même effet que ma découverte, il y a bien longtemps, d'un F Zappa, qui lui est comparé. Quelque soit le passé musical que l'on puisse porter, leur univers, au début, fait froncer des sourcils, car ils nous font perdre pied, nous obligent à changer de repères. Initiation.
G Clinton, je commence seulement à l'entrevoir, à ouvert une dimension musicale comme un maître peintre inaugurant une nouvelle époque et son lot de disciples.
Dans ces milieux ils ne sont pas nombreux ceux qui ont dépassé les structures fermées du type "Band" au profit de collectif à géométrie variable sans pour autant s'attribuer l'étiquette de super groupe. Comme chez Zappa ou Fripp, les artistes de ceux qui ont joué autour de Clinton y ont vu leurs noms écrits dans des polices d'envergure.
Alors j'ai été plus long à jouer le jeu... Mais une fois trouvé le bon mouvement....
Rien que ça m'a permis de retourner vers un album de Prince délaissé par moi, Prince, finalement, dans ses expériences musicales aventureuses (souvenez vous!), doit beaucoup à M. Clinton. Bon, j'avoue que ce lien m'a été inspiré par un article dans le dico de Assayas sur G Clinton. J'évoque ici l'album "Parade", le chroniqueur nous invite à écouter le titre "Bodyguard" de Clinton, sorti un an plus tôt. Je vous retourne l'invitation.
L'autre lien, c'est le livre "Funk" de Rickey Vincent qui me l'a soufflé : Le Dr Dre et sa "Chronic", mais la relation est assumée puisqu'il s'agit à travers de Sampling de rendre hommage encore une fois à G Clinton.
Mais si je cherche dans mes propres souvenirs, les pièces s'assemblent : Kid Creole avec son "Fresh Fruit..", Talking Heads et d'autres sûrement. Sans oublier toute la scène Hip Hop façon de dire que M. Clinton continue à tenir les rênes de tout un attelage musical.
Pour conclure, sur Google, quand je tape Clinton, c'est le musicien qui apparaît loin devant le président des USA, vous dire son importance (Ceci dit j'avais ajouté George dans mes éléments de recherche)
Parliament - Mothership Connection (1976)