
Titres
A1 Showdown (Part 1 & 2) 5:25
A2 Groove With You 4:52
A3 Ain't Givin' Up No Love 4:42
A4 Rockin' With Fire (Part 1 & 2) 5:57
B1 Take Me To The Next Phase (Part 1 & 2) 5:10
B2 Coolin' Me Out (Part 1 & 2) 6:03
B3 Fun And Games 4:41
B4 Love Fever (Part 1 & 2) 5:00
Crédits
O. Isley, R. Isley, R. Isley : Arrangements, Producteurs, Compositeurs
M. Isley : Arrangements, Producteur, Compositeur, Basse, Percussions
E. Isley : Arrangements, Producteur, Compositeur, Guitare, Batterie
C. Jasper : Arrangements, Producteur, Compositeur, Claviers
Les Isley continuent sans rien changer… Même studio d’enregistrement que pour le précédent (Bearsville), même ingés son (John Holbrook & Thomas Mark), seul l’endroit où a été mixé le disque change puisque après Media Sound, ils ont parachevé ça chez CBS à New-York.
Pour le reste, ça devient presque la routine… Ecrit, composé, joué et produit par… ? Je vous le donne en mille : The Isley Brothers 3+3 only comme ils disent !
Si on ne change pas une formule qui gagne, le succès devrait être au rendez-vous à moins que le public ne se lasse ? Que nenni, l’album est extrêmement bien reçu et flirte encore avec les sommets des charts : #1 R&B (5ème album de rang à atteindre le sommet !) et #4 Pop.
Pour ce qui est des singles, c’est "Take Me To The Next Phase" qui caracole en tête du classement R&B pendant deux semaines après avoir débuté en mai 78.
Suivra "Groove With You" qui sera #16 en juillet 78.
"Showdown", qui donne le titre à l’album, inaugure la face A, rien de neuf mais ça fonctionne bien. Marvin slapotte plus qu’à son habitude et ça claque dans les écouteurs. Moi ça me va.
"Groove With You" est un slow, contrairement à ce que le titre pourrait laisser croire. Mr Biggs, pardon, Ronald Isley, sussure aux oreilles de sa dulcinée qu’il a envie de groover avec elle. Le gros degoûtant…

Ah oui avec les Isley on y va toujours gaiement dans la fringue de compète! D’ailleurs l’auteur des méfaits est cette fois connu puisque remercié sur le dos de la pochette par ceci : « Wardrobe by one the fastest and best designers ever with a needle and a thread : Thank You Bernard Johnson ». Ben je ne sais pas pour rapide mais pour ‘Best’ je me pose quelques questions.

Enfin les 3 Isley originaux se démarquent des autres en ayant tous un costume blanc et cousus de petits cristaux. Presque du sobre si ce n’était une fois de plus Rudolph qui semble décidément bien aimer les emmanchures de 40 cm, la canne, et les chaînes, tandis que l’ami O’Kelly pare ses épaules d’une cape qu’on qualifierait aujourd’hui de ‘ouf’ accompagné de sobres rangs de perles blanches et rouges qui pendouillent jusqu’au nombril ! Finalement c’est Ronald qui cette fois-ci s’en tire le mieux avec un décolleté jusqu’à la ceinture aux couleurs du drapeau américain! Sobre je vous disais…

Les trois p’tits djeunz sont moins dans le consensuel (si ce mot a jamais été utilisé en parlant de la garde robe de ce groupe). Le costume de Chris Jasper doit atrocement gratter avec toutes les paillettes qui le recouvrent de la tête aux pieds. Marvin qui sortait d’une séance de cinéma où il avait été voir Il Était Une Fois Dans l’Ouest a cintré son abdomen d’une jolie ceinture-holster blanche et il brandit fièrement un pistolet (à bouchon de liège?! LOL). Et enfin (lui on le garde toujours pour le bouquet final comme pour les feux d’artifice) Ernie s’est fait broder un futal en spandex à pattes d’eph (probablement un des premiers modèles, il devait, puisqu’on est en 78, avoir le même fournisseur que David Lee Roth de Van Halen également adepte du moule-bite comme on dit vulgairement mais comment le dire autrement? LOOOOOOL) le tout également relevé sur le bas des jambes de broderies en paillettes au joli motif de poissons… Vous vous demandez pourquoi des poissons? Mais si… Rappelez vous… L’album Live It Up… Au verso… Ben oui voilà, le 2 mars c’est son anniv donc il est… Poisson, rahalalalala faut tout vous expliquer. Belle symbolique non? Je continue? Forcément car la touche finale si je peux dire est encore un de ces boléros à sequins dont il a le secret, noué délicatement juste au niveau du sternum et dont les manches se terminent par des foulards rouges et noirs…
Tenez ils en sont tellement fiers de ces fringues, qui quoi qu’on en pense ont dû coûter une petite fortune, qu’ils les exhibent sur toutes les faces de la pochette gatefold! Devant (calme), derrière (en plein délire) et idem à l’intérieur!

Retour à la miouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuzic comme dirait Bohannon!

"Ain’t Givin’ Up No Love" tempo lourd et lent et Ernie très bavard à la gratte.
"Rockin’ With Fire" Un uptempo avec une basse fuzz réminiscente de Larry Graham et Ronald qui se racle les amygdales sur le micro.
La face B commence avec le tube imparable de ce disque le monumental "Take Me To The Next Phase". Faut live en intro, gros synthé, cocotte de guitare dans les graves et basse lourde.

Suit "Coolin’ Me Out"… Belle intro funk, et chant apaisé de Ronald. Le morceau le plus long avec plus de 6’ au chrono. J’aime bien ce funk décalé, mélodieux avec un gros groove derrière.
"Fun & Games" Tempo Isleyien je dirais si ça peut être compris. Les funk midtempo sont un peu leur trademark. ‘Il y a plus dans l’amour que du fun et des jeux…’ Mmmhmmmh
Un autre funk tendance rock pour terminer. Vraiment pas beaucoup de ballades dans cet album. "Love Fever" (pas celui de Gayle Adams !)